[Japon] - Volontariat à Maibara


Le Japon était clairement, pour moi, un indispensable lorsque nous avons discuté des pays que nous souhaitions visiter lors de ce voyage autour du monde. Pour essayer d'en profiter au maximum et essayer de voir un peu d’arrière pays tout en préservant notre budget l’idée de faire du volontariat s'est rapidement imposée. Nous nous sommes donc inscrit sur le site Helpx environ 2 mois avant notre arrivée au Japon. Il y a plusieurs types de volontariat proposés: travail dans une auberge de jeunesse, dans une ferme... Le principe est le même à chaque fois. Contre quelques heures de travail on est logé et généralement nourrit. Une fois sélectionnées les annonces qui nous plaisent (travail dans la nature, pas d'usine a volontaire...) nous avons pris notre plus belle plume pour proposer nos services. La demande est forte à priori car plusieurs hôtes nous informent qu'ils ont déjà des volontaires pour les dates que l'on propose, pourtant assez flexibles). Mais nous recevons tout de même 2 réponses positives. On échange avec les familles et on cale des dates.  Notre première expérience se déroule dans un petit village proche de la ville de Maibara.

Notre village pour quelques jours.

Nous somme reçu par Yu et sa fille Tsugumi (3 ans). Son mari Hideo est en déplacement, il revient dans quelques jours. Après quelques présentations on parle un peu du travail que l'on va effectuer. La famille cultive du riz depuis 2 ans, pour l'instant seulement pour son usage personnel. Au programme des prochains jours: désherbage et peut-être plantage du riz. Comme convenu elle nous dit qu'elle nous fournira les repas et qu'elle aimerait bien qu'on lui montre comment faire quelques plats de chez nous. Jusque là tout va bien. Cependant elle précise également que si on mange trop elle ne fournira plus tous les repas, ce qui est arrivé aux volontaires avant nous (nous sommes les troisième, la famille est nouvelle sur Helpx), un couple de canadien. Bon, sur le coup on ne réagit pas trop, peut-être qu'ils mangeaient vraiment beaucoup.

Pour le premier jour de travail il pleut. Du coup pas de travail au champ mais nous nettoyons une vieille maison en vue de l'installation d'une boutique lors d'un festival qui aura lieu bientôt. Deuxième jour cette fois c'est bon, on enfile les bottes et c'est parti pour du désherbage les pieds dans l'eau. Le dos courbé et les bottes qui veulent rester dans la vase sont ce qu'il y a de plus fatiguant mais nous avançons bien. Au moment du déjeuner on confirme notre impression des premiers repas: c'est très bon mais la quantité est vraiment faible. On ne dit trop rien mais on commence à avoir faim. L’après-midi de travail se termine, on est content de nous. Une fois douché je vais voir Yu pour savoir si elle a besoin d'aide pour le repas. La réponse est non mais elle nous dit que l'on doit maintenant acheter notre petit-déjeuner. As-t'on fait quelque chose de mal? A priori non, pas d'explication, on ne comprend pas trop.

Le mari Hideo, est de retour à la maison. Encore une journée de désherbage et nous pouvons commencer à planter le riz. Même si son anglais est limité on essaye de comprendre la technique de culture du riz. Il cultive des anciennes variétés sans aucun produit chimique et sans machine. Le travail est plus sympa que le désherbage mais pas facile de faire des lignes bien droites! Au final on progresse bien et Hideo nous remercie pour notre bon travail, ça fait plaisir.

Après la plantation

Le soir à table on nous demande quel jour de repos on souhaite avoir. Je veux aller voir quelque chose dans la ville voisine de Maibara qui n'est pas ouvert le week-end, donc plutôt lundi. Apparemment la question n'en était pas vraiment une car le choix était déjà fait: ce sera dimanche, car dimanche il pleut et qu'on ne pourra pas aller au champ. Soit. Et en plus Yu veut qu'on fasse une quiche lorraine pour dimanche soir. Du coup ce n'est plus vraiment une journée libre si on doit rentrer dans l’après-midi pour faire la cuisine, surtout qu'ici on mange à 18h.  On fait le dos rond au lieu de mettre les points sur les i, une erreur on en convient. Nous avions acheté les ingrédients pour faire un cake plus tôt dans la semaine. Quand on fait la liste de ce qu'il nous faut on comprend bien que Yu veut nous faire également acheter tout le nécessaire. Va pour les ingrédients spécifiques à la quiche mais elle peut toujours attendre qu'on lui refasse son stock de farine, d'huile et de papier sulfurisé. Un non dit s'installe. Au lieu de nous demander clairement d'acheter elle essaye de l'insinuer. Pas de bol pour elle je joue également très bien au con et elle finira par lâcher non sans avoir essayer de nous emmener au supermarché le matin de notre jour de congé! Ça plus la contrainte horaire pour rentrer cuisiner font qu'on ne profite pas du tout de notre découverte des environs. Alors qu'il nous reste 1 semaine de volontariat on décide de partir plus tôt que prévu. Mercredi 28 juin sera notre dernier jour. On devrait avoir fini de planter le riz d'ici là.

N'ayant pas pu aller voir des voitures exposées pendant notre journée sans travail car c’était fermé je demande à y aller après le travail en ce lundi. Pour cela on veut seulement partir 30 minutes plus tôt du champ que d'habitude. J'aurai droit a un interrogatoire en règle sur ce que je veux aller voir avec vérification en direct sur internet...ambiance. Et comme on part plus tôt du champ bien entendu nous n'aurons pas le droit au repas du soir... Heureusement qu'on sait que demain est notre dernier jour.

Mardi 27 juin, journée complète a planter du riz. On a finit en milieu d’après-midi, on est content. Je vais alors demander aux deux hôtes ce qu'ils souhaiteraient qu'on fasse. Apparemment ils sont à court d’idée, le travail semble bel et bien fini. Notre départ anticipé demain ne leur causera donc pas de tort. Mais même s'il n'y a plus de travail pas question de partir, voila qu'on nous trouve un coin à désherber. Soit. On s'y met, eux aussi mais on voit bien qu'ils font ça sans conviction, que c'est uniquement pour nous occuper. Le comble c'est qu'on finira plus tard que les autres soirs. L’apothéose approche lorsqu'on nous dit de nous débrouiller pour le repas du soir. Pourquoi? Aucune explication. On ne cherche pas plus loin car ça nous permet de ne pas manger avec eux même si on trouve ça injuste.

Le lendemain, alors qu'on s’apprête à partir voila Yu qui nous demande de faire le ménage dans notre chambre. C'est la goutte d'eau, Florine lui dit ses 4 vérités en franglais. On redemande des explications sur le pourquoi des repas non fournis, toujours aucune si ce n'est des sanglots. Ainsi s’achève notre première expérience de volontariat. Nous avons prévenu il y a quelques jours le deuxième hôte qui devait nous recevoir que nous ne viendrons pas, trop échaudé par cette première expérience.


C'est également lors de ce volontariat que nous expérimenterons notre premier tremblement de terre. Alors que nous sommes endormis, vers le petit matin, la maison se met a trembler. S'agissant d'une vieille maison en bois, celui-ci émet des bruits de craquements. Quelques secondes et puis c'est fini. Pas le temps d'avoir peur. Et une secousse comme les Japonais en vivent régulièrement.

Même si nous n'avons pas eu beaucoup l'occasion de visiter ne serait-ce que le village j'ai quand même pu aller voir quelques voitures très intéressantes exposées dans le hall d’entrée d'une entreprise que les amateurs de sport automobile connaissent sûrement: Dome.

Dome Zero

Outre les voitures de courses ce sont surtout leurs prototypes de supercars qui valent le détour.

Jiotto Caspita

De quoi sauver ma semaine. Moins celle de Florine.









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