Le lendemain notre première visite sera pour le musée Mazda. Il faut réserver sur internet (créneau en anglais ou japonais) et la visite se fait en groupe. On part assez tôt sur nos vélos et nous nous mélangeons aux écoliers et employés dans de grandes files de bicyclettes. La visite dure environ 1 heure et comprend une partie musée avec une vingtaine de modèles historiques de la marque mais aussi une observation d'une partie de l'usine d'assemblage. C'est toujours intéressant à voir et peu accessible au grand public. Au menu assemblage du tableau de bord et de quelques garnitures intérieures et collage du pare brise sur des Mazda CX5, MX5 et Fiat 124.
Mazda 787B, 1ere des 24H du Mans 1991 |
Une fois la visite terminée on se remet en selle pour rejoindre le cœur touristique de la ville, la parc du mémorial de la paix. On croise le chemin d'un restaurant de sushi à 100 yen (ceux sur tapis roulant). Il est l'heure de déjeuner, on n’hésite pas bien longtemps. Mais petite différence par rapport à ceux qu'on a déjà testé jusqu’à présent. Ici nous ne pouvons pas choisir l'anglais sur l’écran de commande. Tout est en japonais et il y a quelques autres différences. On doit vraiment avoir l'air perdu car une veille dame qui mange à la table derrière nous vient nous aider. Elle ne parle pas du tout anglais mais elle nous explique bien avec les gestes. Et elle va même demander à une employée de nous apporter une carte où il y a une traduction en anglais des sushis. Encore une fois on constate la gentillesse des japonais. Ce n'est pas la première fois. A Kyoto alors que nous étions arrêté à vélo une dame a fait demi-tour pour savoir si on avait besoin d'aide avant de nous indiquer le chemin. Ou encore à Kobe alors que je me promène seul, Florine étant restée à l'appartement, un Japonais discute avec moi à l'aide d'un outil de traduction en ligne. En repartant il me donne des biscuits et une compote glacée pour que je puisse tester!
On arrive au niveau du musée du mémorial de la paix. Il commence à pleuvoir du coup on commence directement par la visite en intérieur. L'explosion du 6 août 1945 est le thème central mais le musée élargit bien à la problématique des armes nucléaires. On se rend un peu mieux compte des dégâts direct engendré par la bombe (bâtiments rasés, corps mutilés...) mais surtout on prend conscience que le malheur ne s'est pas arrêté à cette journée. La radioactivité tuera encore plus de personnes pendant des décennies.
Dôme de Genbaku |
Après cette visite émouvante et alors que la pluie a cessé nous arpentons le parc en direction du symbole de cette explosion de la bombe atomique, le dôme de Genbaku. L'un des seuls bâtiment à être resté debout il a été décidé de le laisser tel quel en mémoire. Mais les discussions ont été longues entre les partisans de la démolition et leurs opposants. En tout cas le reste de la ville est depuis longtemps reconstruit et on ne peut pas dire qu'elle soit très jolie. Elle a cependant une particularité, elle est séparé par de nombreux large bras de rivière qui vont se jeter dans la mer quelques centaines de mètres plus loin ce qui fait qu'on est souvent sur un pont. On aperçoit parfois quelques parcs à huîtres, une spécialité du coin.
Parc du mémorial de la paix |
Dôme de Genbaku |
On fera peu d'autres choses à Hiroshima. On va quand même voir le château, bien évidemment une reconstruction.
Château de Hiroshima |
Miyajima
Depuis Hiroshima l'un des classiques est d'aller visiter l’île de Miyajima (ou Itsuku-shima). L’accès y est facile. Un peu de transport en commun jusqu’à un port d’où parte quasiment toutes les 10 minutes des ferrys. Quelques minutes de traversée et on débarque sur l’île considéré comme sacrée dans la religion shintoïste. On retrouve des cerfs sika comme à Nara mais ici ils ne sont pas nourris. Il y en a donc un peu moins au milieu des passants mais on en croise plus quand on monte un peu dans la foret au dessus du village. Et ils paraissent moins zombis également.
Le torii "flottant" |
On aperçoit rapidement l'un des symboles de l’île, le torii "flottant". Il est pour l'instant dans l'eau et fait son petit effet. On laisse de côté le sanctuaire Itsukushima-jinja, sur pilotis et dont dépend le torii. On préfère continuer un peu plus loin dans la village. On tombe alors sur la fabrication des momiji manju, des gâteaux en forme de feuille d’érable fourré d'une pâte de haricots rouges, une des spécialités de l’île. Tout est automatisé et on peut observer tranquillement la fabricationdepuis la rue à travers une fenêtre. On en goûtera un peu plus tard. C'est bon, on aime bien cette pâte de haricots rouges qu'on retrouve dans beaucoup de gâteaux au Japon. Mais dans le même genre on préfère les taiyaki, en forme de poisson, qu'on avait goûté à Kobe.
On arrive ensuite au temple Daisho-in, bouddhiste. On remarque rapidement la multitude de statues, Bouddhas ou autres divinités, qui donnent une atmosphère particulière au lieu. Il y a plein de recoins où on tombe sur des surprises comme ces 1000 petites statues de Bouddha. Ils ne sont pas sympas tous ces Bouddhas avec leurs bonnets? Un vrai coup de cœur que cette découverte.
Syndicaliste |
Ils sont partout |
On se promène ensuite au dessus du village dans le parc Momijidani. La balade est agréable avec assez peu de monde. Il est possible de grimper au sommet du mont Misen mais on a du mal à trouver la motivation, vu la chaleur humide. En plus le temps est très maussade et on se dit que la vue ne sera pas extraordinaire. A la place on suit un chemin soit disant orienté nature. Mouai, on est sur la route 95% du temps. Même si la circulation est très faible ce n'est pas ce qu'on attendait. Heureusement quelques cerfs viennent égayer le parcours.
Parc Momijidani |
On est de retour au niveau du village que l'on traverse par des rues éloignées du bord de mer. Tout est calme, l'ambiance d'un petit village un samedi après-midi. Tout change quand on arrive au niveau de la rue commerçante principale, qu'on avait évité jusqu’à présent. C'est ici une succession de boutiques de souvenirs et de restaurants. On voit plusieurs fabrique de gâteaux en forme de feuille d’érable ainsi que des vendeurs d'une autre spécialité de l’île: les huîtres chaudes, grillées sur barbecue. On veut goûter mais comme l'ambiance de la rue ne nous plaît pas du tout on trouve un autre endroit en proposant, un peu à l’écart. De grande taille, on les asperge d'un peu de vinaigre avec la bouteille à disposition sur l’étal. Verdict: tuerie! Florine a un peu plus de mal au début mais elle finit par apprécier. On ne résistera pas à un deuxième service!
Huîtres grillées |
C'est maintenant marée basse. On retourne au niveau du torii qui est maintenant accessible à pied. Sympa de pouvoir approcher mais je préfère lorsqu'il a les pieds dans l'eau.
Torii encerclé |
La fin de l’après-midi approche. On considère que l’aperçu qu'on a eu de l’île nous suffit. On reprend un ferry assez content de notre journée. Bien que très touristique on arrive quand même facilement a être tranquille sans aller bien loin.
Quelques repères:
Séjour du 5 au 9 juillet 2017.- 1€ = 129,25 yen
- Musée du mémorial de la paix: 200 yen
- Ferry pour Miyajima: 180 yen l'aller.
- Huîtres chaudes: entre 400 et 600 yen les deux.
Hébergement:
- Encore une fois un appartement via Airbnb. Un peu excentre mais avec les vélos fournis c’était très bien. Et bien moins cher que les hôtels. Vous avez toujours la possibilité de bénéficiez d'un bon d'achat de 35€ en utilisant notre lien de parrainage.
Je ne savait pas que Mazda faisait des assemblage sur des Fiat 124?
RépondreSupprimerBisous les Gabiniens
Oui la 124 est sur une base de MX5.
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