Pour partir de Pucón et remonter vers le nord nous regardons un peu sur d'autres blogs des idées de destination. La plupart des voyageurs vont directement à Santiago ou Valparaiso. On aimerait couper et visiter quelque chose entre. Il y a quelques parcs nationaux mais à cause des incendies ceux-ci sont fermés. On étudie donc la carte en se renseignant sur des noms de villes au hasard. Au gré de nos recherches on tombe sur Tomé, à côté de la grande ville de Concepción, sur la côte Pacifique.
Nous partons le dimanche 29 janvier à 8h15 de Pucón. Environ 6 heures plus tard nous arrivons près de Concepción. La région est touchée elle aussi par les incendies depuis quelques jours. Nous sentons d'ailleurs l'odeur du brulé dans le bus. On voit également des collines calcinées. Le bus nous dépose au terminal de Collao. On espérait prendre un bus pour Tomé directement mais il n'y a pas de bus locaux au terminal. Du coup on demande à un chauffeur de bus à un arrêt pas très loin du terminal où se trouve les bus pour Tomé. Il nous explique mais comme on n'est pas certain d'avoir tout compris on monte dans son véhicule puisqu'il nous dit qu'il y passe. Bon ce n'était pas nécessaire, à pied ça se fait très bien. A peine 5 minutes d'attente et nous voilà en route. Sur le chemin on aperçoit de la fumée dans les bois et des volontaires venus prêter main forte aux pompiers.
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Plage Bellavista à Tomé |
On passe devant quelques plages de la ville avant de rejoindre notre hôtel. La ville est construite sur plusieurs collines et on remarque plusieurs maisons colorées. Il y a pas mal de monde sur la plage mais la ville semble peu touristique. Pas de marchand de souvenir ni d'animation typique des stations balnéaires. On se promène un peu dans le centre puis on longe le port et une plage.
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Une petit colline de Tomé |
Sur la plage la plus proche du port quelques familles profitent du sable devant des maisons de pêcheurs. Avec les barques de couleur posées devant les bicoques c'est plutôt mignon.
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Maisons de pêcheurs |
On continue à marcher le long de la côte et on arrive au niveau de la plage bellavista, sans aucun doute la plus occupée de la ville. Dommage que 3 gros immeubles face à l'océan ternissent le paysage. En passant derrière ces bâtiments on tombe sur une jolie église et sur une maison aux multiples couleurs.
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Tomé la colorée |
Nous sommes en fin d'après-midi et la température rafraichit rapidement. On se redirige vers notre logement. Sur le chemin on mange vite fait et on file dans notre chambre.
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Une rue colorée de Tomé |
Le lundi nous décidons d'aller à Cocholgüe, un petit village à 6 kilomètres environ de Tomé. Nous avons repéré que des taxis collectifs y allaient. Un taxi collectif ça ressemble à un taxi mais ça fonctionne comme un bus. On les repère grâce au nom de le ligne sur le toit. Mais ce matin tous les véhicules sont pleins. On décide donc de commencer à y aller à pied en espérant en avoir un sur le chemin. Finalement on fera tout le parcours en marchant. Quelque instants avant d'arriver au village on domine celui-ci à partir de la route en hauteur.
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Cocholgüe |
Avec ces jolies maisons, ces surfeurs affrontant les vagues et sa côte préservée, le cadre est très jolie. Le village est séparé en deux par une bute. On se promène sur la première plage,
caleta chica, en observant les surfeurs.
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Surf à Cocholgüe |
C'est très calme, il y a peu de monde en cette fin de matinée. On se sent super bien, apaisé. Il y a un restaurant qui donne directement sur la mer. Florine décide de me l'offrir pour mon anniversaire. Nous y dégusterons un excellent plateau de fruit de mer dans un superbe cadre.
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Dégustation de fruits de mer face à la mer |
Après s'être régalés nous nous dirigeons vers l'autre côté du village,
caleta grande. Ici les bateaux de pêcheurs sont posés sur la plage ou carrément dans les rues.
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Cocholgüe côté caleta grande |
Des hommes et des femmes trient des algues séchées. Nous demandons à l'un d'entre eux ce qu'ils font des ces algues. Elles sont destinées à l'exportation pour ensuite fabriquer des compléments alimentaire, notamment pour la France.
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Les algues sèchent |
Nous voyons ensuite un panneau indiquant un phare. Nous entamons donc la montée puis arrivés en haut de la falaise continuons un peu. Mais nous ne trouverons jamais le phare. Pour retourner sur Tomé cette fois nous prenons un taxi collectif. En quelques minutes nous voici de retour dans le centre-ville. Nous avons adoré Cocholgüe, son calme et son cadre.
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Les bateaux de Cocholgüe |
Pour finir la journée nous nous promenons le long du port. De nombreuses échoppes vendent des verres de fruit de mer, des
mariscales. Puisque c'est la journée fruit de mer on décide d'en acheter un et de le déguster face à la mer. C'est assez bon, bien qu'un peu trop vinaigré.
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Un petit verre de mariscal |
Nous allons ensuite acheté nos billets de bus pour nous rendre à notre prochaine étape. Dans l'agence la télé est allumée sur une chaine d'information. On apprend qu'un nouvel incendie s'est déclaré à moins de 20 kilomètres d'ici, à Dichato. Mardi matin, en nous levant, le ciel est sombre. La fumée de l'incendie de Dichato est arrivée jusqu'à Tomé. Dans la rue des petits bouts de cendres volent et viennent se poser sur nos cheveux. Nous allons déposer nos sacs aux bureaux de la compagnie de bus. Le bus partant à 22h45 ce soir cela nous laisse encore une journée pour découvrir Tomé. Nous allons à la mairie, dans un bâtiment très moderne, pour savoir où nous pourrions avoir des informations touristiques. On nous conduit à travers des bureaux pour atterrir chez deux dames au cinquième étage qui s'occupent du tourisme. En disant que nous sommes des touristes français nous avons droit à une expression de surprise. Apparemment ce n'est pas souvent que des touristes étrangers viennent jusqu'ici. Dés que quelqu'un passera dans le bureau nous serons d'ailleurs présentés. En attendant l'une des deux dames nous prépare tous les goodies (en double) possibles: calendrier, pochettes, autocollants...Nous avons refusé le poster car on ne peut pas non plus se charger de trop. Une expérience très rigolote et sympathique!
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Après notre passage au bureau du tourisme |
Pour manger nous testons pour la première fois la formule de l'almuerzo. Pour un prix très raisonnable (environ 4,5€) nous avons droit à une soupe, une petite salade, un plat très copieux et un verre de soda. C'était en plus très bon!
Le ciel est encore plus sombre que ce matin, le soleil est totalement caché il commence à faire froid. Cela donne à la ville une ambiance particulière. Mais la fumée gêne Florine avec son asthme. Nous nous promenons dans les rues, montons sur une colline pour essayer d'avoir un point de vue sur la baie puis retournons vers la plage bellavista pour aller voir la
fabrica de paños Bellavista-Tomé qui fut pendant longtemps l'une des usines de textile les plus importantes d'Amérique Latine.
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Fumée sur la ville |
On finit la journée au centre culturel de Tomé où il y a une sympathique petite exposition d'anciennes photos de la ville. J'en profite pour demander à la dame de l'accueil ce que signifie les inscriptions "No Octopussy" que l'on voit partout en ville. Il s'agit d'un des slogans des opposants au terminal gazier qui doit se construire dans la baie. En effet la construction de ce complexe entrainerait un refroidissement des eaux et la disparition de nombreuses espèces marines, dont les poulpes. Tomé étant à priori réputé pour ses fruits de mer on comprend que le projet suscite le mécontentement d'une grande partie de la population. La dame a qui j'ai posé la question était d'ailleurs très remontée contre le terminal.
Après un dernier repas nous quittons Tomé pour Valparaiso. Nous avons vraiment aimé notre séjour ici. Les gens étaient très sympathiques, l'ambiance calme et le cadre fort plaisant. Et pour ceux ne craignant pas l'eau un peu fraiche on peut même se baigner dans le pacifique! Bizarrement malgré tous ses atouts, nous n'avons jamais croisé de touriste autre que Chilien.
Quelques repères:
- Bus Pucón - Concepción: 16900 pesos avec Tur Bus
- Bus Concepción - Tomé: 900 pesos
- Taxi Collectif Tomé - Cocholgüe: 400 pesos
- Verre de fruit de mer (Mariscal): 1000 pesos le petit, 1500 le grand.
- Almuerzo (repas du midi): 3000 pesos (ajouter 10% de pourboire).
Les prix sont de janvier 2017 et par personne. Devise: Pesos Chilien. Pendant notre séjour à Tomé 1€=695 pesos.
Hébergement:
- Hostal El Morro: Bien placé, proche du centre et à 2 pas de la plage El Morro. Moyen dans l'ensemble, eau chaude capricieuse. Chambre double avec salle de bain privée. 35€ la nuit.
Infos pratiques:
- Pour des toilettes gratuites pas très loin de la plage il faut aller au centre culturel.
- Pour prendre un taxi collectif vers Cocholgüe il vaut mieux aller au départ des taxis, près du supermarché Unimarc.
- Pour de bons produits de la mer face à l'océan on vous conseille le restaurant El Parrón à Cocholgüe. Il propose également la bière locale Cocholgüe, assez bonne.
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Après les panneaux volcans, les panneaux tsunami |
C'est bien de sortir des chemins touristiques, cela permet de faire de belles rencontres humaines,de belles maisons colorées et tout ça dans le calme.
RépondreSupprimerLes Gabiniens
On aimerait pouvoir sortir des sentiers battus plus souvent, mais sans voiture c'est compliqué.
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