[Bolivie] - Sucre


Sucre, capitale constitutionnelle de la Bolivie est parait-il une ville agréable. Comme nous avons beaucoup de retard dans le blog et que nous devons également préparer la suite de notre voyage nous décidons d'y rester un petit moment sans prévoir trop de visites. Nous prolongerons deux fois notre séjour pour y rester finalement 2 semaines.
A notre arrivée, et comme à Potosi, les festivités du carnaval ont encore lieu. Si à Potosi le jeu consiste à s'asperger de mousse à raser, ici ce sont des bombes à eau qui sont utilisées. On comprend mieux pourquoi on croise des gens en cape de pluie. Si les faubourgs de Sucre nous ont rappelé Potosi avec les maisons en briques, le centre-ville est bien différent. Bien entretenu, avec des belles bâtisses blanches et de charmants patios cela tranche vraiment avec ce que nous avons vu de la Bolivie jusqu'ici. On y croise également nettement plus de touristes occidentaux qu'à Potosi.

Sucre, la ville blanche
Entre le tri des photos, la rédaction des articles, le montage des vidéos et les recherches pour les prochaines étapes du voyage nous avons quand même eu un aperçu de la ville et de ses environs immédiats. Contrairement à beaucoup nous n'avons pas eu de coup de cœur pour Sucre même si nous y avons passé un bon moment. C'est une jolie ville mais en restant dans le centre on pourrait oublier qu'on est en Bolivie.

Le marché central

Notre cantine. Pour une somme modique nous avons droit à un plat complet. J'ai ainsi testé le mondongo, le falso conejo, l'albondiga... Florine préférant la plupart du temps la sécurité d'une milanesa. En bonus la partie jus de fruit où nous irons de temps en temps déguster un bon jus pressé devant nous. Heureusement que le marché était là car nous avons été déçu de l'offre de nourriture de rue par rapport à Potosi.

La cantine du marché
Pailitas, le plat du soir
Le marché est assez petit mais cela reste une petite balade agréable après ou avant d'y manger.

Marché central

 

Couvent San Felipe de Neri

Intéressant surtout pour la vue sur la ville depuis les toits. La visite est libre ce qui permet de se poser un moment sur les toits.

La cour du couvent San Felipe de Neri
Sur le toit

 

Eglise de la Merced

Là encore c'est surtout pour le point de vue. L'église est en restauration en ce moment donc la visite de l'intérieur est un peu tronqué.

On contemple la ville

 

Marché de Tarabuco

La marché a lieu tous les dimanche dans le petit village de Tarabuco à environ 65 km de Sucre. Pour y aller les agences de voyages de la ville propose des billets de bus aller-retour. Mais on peut également y aller avec des minibus, les truffis, qui partent dés qu'ils sont pleins. C'est l'option que nous avons choisi: c'est moins cher et nous sommes libre sur les horaires.
Après un peu plus d'une heure de route, avec de très jolies paysages, nous arrivons au village en milieu de matinée. Sur la place centrale se concentre des vendeurs de tissus et de souvenirs. Tout est extrêmement calme, on s'attendait à plus d'animation. Seuls quelques touristes comme nous déambulent en regardant les étals. On s'enfonce un peu plus dans le village. Les stands changent un peu avec des produits divers et variés. Puis on arrive au niveau des marchands de fruits et légumes. Encore une fois tout paraît très calme. On décide donc de continuer à marché en s'éloignant du village en espérant que cela se réveille un peu. Le paysage formé par les champs est très jolies avec des beaux tons de vert qui tranche bien avec la grisaille du ciel.

La campagne autour de Tarabuco
Une fois revenu au village on croise quelques indiens en habits traditionnels, mais en très faible nombre. Les rues sont toujours très calme. Ce serait à cause des carnavals dans les villages environnants que le marché est si peu animé aujourd'hui. On retourne sur la place principale pour s'asseoir et observé un peu la vie autour des étals de tissus. Il semble y avoir beaucoup de souvenirs tel qu'on en voit depuis qu'on est arrivé en Bolivie mais également des tissus que nous n'avions pas encore remarqué et dont sont parés pas mal de locaux. Alors que nous sommes assis sur notre banc un vieux monsieur avec quelques tissus vient nous les proposer. Comme on n'aime pas être démarché on lui dit qu'on n'est pas intéressé. Il s’assoit à côté de nous. C'est alors qu'on remarque un tissu qui nous plait bien. Il s'agit d'un des tissus que nous voyons utilisé par les gens du coin comme cape. On lui demande donc de nous le montrer. Effectivement il est magnifique, on voit bien le travail nécessaire à sa confection. Mais en demandant le prix on retombe sur terre. C'est cher bien que cela soit justifié par le travail qu'il y a derrière. Comme on n'a pas encore fait le tour des différents marchands on ne sait pas non plus si le prix est cohérent. Après avoir pris congés du vieil homme on commence donc à aller voir de plus près ce qui se vend chez les différents marchands. On voit d'autres tissus dans le même genre mais beaucoup moins beaux. Ils sont certes moins cher mais tout de même plus que ce que nous avions prévu de mettre. On regarde également les tissus que l'on voit plus régulièrement, beaucoup plus coloré, utilisés régulièrement en sac à dos par les femmes. Les prix sont assez bon marché mais nous avons du mal à oublier la cape du vieux monsieur. Après un repas pris quelque part dans le marché nous partons à la recherche du papi. Une fois trouvé on regarde à nouveau le tissu est on confirme que c'est de loin le plus beau que l'on ait vu. On négociera de longues minutes pour baisser un peu le prix. Bref gros craquage mais on est super content de notre achat.

Tarabuco
Pour repartir il faut maintenant reprendre un truffi. Nous ne sommes pas les seuls. Beaucoup de boliviens repartent également du village avec leurs achats. Ajoutez à cela quelques touristes qui n'ont pas prix les bus organisés et vous obtenez de véritables ruées dés qu'un minibus arrive. On préfère attendre un peu en retrait que cela se tasse un peu. Au bout d'une heure il y a toujours pas mal de monde qui attend. Un couple japonais qui comme nous attendaient et ne se battaient pas pour monter dans un van viennent nous voir. Un taxi retourne à Sucre et propose le même prix que les bus. Autant dire que nous n'avons pas hésité et avons donc partagé le taxi avec ces sympathiques japonais.

Le minibus arrive, il faut courir
Si nous n'avions pas acheté notre tissu nous aurions sans aucun doute été déçu de Tarabuco. Il y avait peu de vie et peu de personnes avec des habits traditionnels très différents de ceux que l'on peut voir ailleurs dans le pays. A refaire un dimanche où il n'y a pas de carnaval pour voir si cela est plus vivant.

On aurait pu aussi repartir avec les ânes

 

Museo de arte indigena ASUR

Après notre visite à Tarabuco et en ayant pu voir différents styles de textile dans le village nous souhaitons en savoir un peu plus. Nous visitons donc le musée sur les arts indigènes qui présente des tissus de différentes régions de Bolivie. La visite est très intéressante. A l'entrée on nous remet un livret qui est la traduction en français de tous les panneaux explicatifs du musée, beaucoup plus facile pour suivre. On apprend que le tissu que nous avons acheté s’appellerait lliqlla et les motifs seraient des k'uymi. Dans la boutique on peut également voir une dame en train de tisser. Quel travail de patience! Même Florine qui est très manuelle se sent incapable de faire la même chose.

Un travail de patience
Les prix de la boutique sont élevés. Si vous avez le temps un achat directement dans les villages sera sans aucun doute plus avantageux.

 

Point de vue de la recoleta

A côté du musée se trouve une agréable place. D'un côté le couvent de la recoleta, de l'autre des arcades d'où on domine la ville. On a préféré les points de vue offert depuis les toits des églises mais ça fait une belle balade que d'y venir.

Plaza Pedro de Anzúrez

 

Les sept cascades

Nous voulions faire une ballade pour sortir un peu de la ville. Nous partons donc avec notre pique-nique en direction des sept cascades, une petite promenade assez connue dans le coin. Elle est même proposée par certaines agences. Pour aller au départ rien de plus simple. On prend le bus 12 au marché jusqu'au terminus et en environ 1 heure nous voilà à Villa Alegria. Un fois arrivé au village on trouve le départ du sentier grâce au GPS et on entame une bonne descente avant d'arriver à un embranchement de deux rivières. Il faut remonter la rivière avec le débit le plus important. L'eau de celle-ci est marron sans doute à cause de la saison des pluies. On  marche un petit peu avant d'apercevoir la première cascade. En fait les deux premières car ce sont deux petites chutes qui se suivent mais elles sont comptées indépendamment. Si le décor n'est des plus désagréables les cascades n'ont rien de spectaculaires et ne sont pas aidé par le couleur de l'eau. On croise un couple avec un guide qui nous dit que ce serait la troisième et quatrième cascade. On est un peu sceptique, on ne voit pas où seraient les deux premières. Nous continuons donc pour voir la suivante, en fait juste derrière. D'ici on en aperçoit une autre. Là le décor est totalement gâchè par un gros tuyau. Avec le niveau de l'eau on ne peut pas aller plus loin. Si on est content d'être sorti un peu de la ville pendant quelques temps on est quand même déçu par ce que nous avons vu. Heureusement on se fera un agréable pique-nique dans la nature avant de retourner à Sucre.

Les cascades et le tuyau

 

Quelques repères:

Séjour du 27 février au 13 mars 2017
  • Bus Potosi - Sucre: 20 BS + 2 BS de taxe de terminal (avec la compagnie Trans Emperador).
  • Déjeuner au marché: 10/15 BS le plat.
  • Minibus pour Tarabuco: 10 BS l'aller (pour info le bus touristique coute le double). 
  • Le kilo de linge dans une laverie: 9 BS.
  • Entrée au couvent San Felipe de Neri: 15 BS.
  • Entrée à l'église de la Merced: 10 BS.
  • Entrée au musée de arte indigena: 22 BS.
Les prix sont de mars 2017 et par personne. Devise: Bolivianos (BS). Pendant notre excursion, 1 € = 7,30 BS.

Hébergement:

  • Casa de Huespedes Isabella: Proche du centre, accueil très sympathique. Petit déjeuner très correct, on a même eu droit à des crêpes un matin. Chambre double avec salle de bain privée. 160 BS la nuit.
Les prix des hébergements sont toujours pour deux.

Infos pratiques:

  • Pour aller à Tarabuco en truffi l'arrêt se trouve au bout de l'avenue Jaime Mendoza quand celle-ci croise la RN6. L'arrêt est indiqué que les cartes Open Street Map (accessible via l'application OSMand par exemple).
  • Pour aller au sept cascades il faut prendre la bus n°12 direction Villa Alegria. Il passe dans la rue Junin derrière le marché central. 
  • On a trouvé le prix des souvenirs chers à Sucre. C'est mieux à Tarabuco mais pour les articles classiques (i.e. les tissus colorés industriels par exemple) on a trouvé moins cher à peu près partout ailleurs dans le pays.






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2 commentaires:

  1. Qui a mangé l'escalope grise?
    Elle était bonne?
    Nous aurions eu peur d’être malade;il faut avoir très faim.
    Les Gabiniens

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    1. On en a mangé tous les deux c'était très bon. La photo ne lui rend pas justice.

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