Tout commence le mercredi matin. Notre transport part à 7h30 et c'est donc assez tôt que nous nous levons. Et pourtant Florine est debout avant la sonnerie du réveil. Elle ne se sent pas très bien. Le repas de la veille ne semble pas être bien passé et elle vomit. Nous sortons quand même attendre le minibus qui doit passer nous chercher en prévoyant un sac plastique pour le trajet, on ne sait jamais. Il est 8h et il n'est toujours pas là... Quelques minutes après une dame à pied vient nous chercher. Apparemment le chauffeur ne peut prendre notre rue car elle est trop petite pour le fourgon...Ça fait plus de 30 minutes qu'on voit défiler toute sorte de bus mais bon. Espérons qu'il soit plus doué sur la route.
Une fois après avoir retrouvé nos compagnons de route nous partons en direction d'Hidroelectrica. En effet pour rejoindre le Machu Picchu ce n'est pas forcément très simple. Enfin si vous avez un bon budget c'est facile. Il existe en effet un train qui peut vous amener directement au village d'Aguas Calientes, au pied de la fameuse cité Inca. Autre solution les treks sur plusieurs jours. Le plus connu l'Inca trail est plein des mois à l'avance et là aussi ce n'est pas donné. Il y a d'autres treks mais nous ne sommes pas équipés et la météo humide du moment ne nous donne pas trop envie. Nous optons donc pour la solution la plus économique: transfert jusqu'à Hidroelectrica via un minibus (ça se réserve via les multiples agences de voyages de Cusco) et ensuite une petite marche de 10 kilomètres le long de la voie de chemin de fer. Car la route ne va pas jusqu'à Aguas Calientes!
NB: Il est possible d'aller à Hidroelctrica en utilisant une combinaison de collectivo. Mais ça nous revenait plus cher que de passer par une agence pour le transfert direct!
Le trajet est long, entre 6 et 7 heures. Après une première pause nous attaquons une route sinueuse. Bien qu'au deuxième rang du fourgon je ne vois pas grand chose et mon mal des transports devient de plus en plus difficile à supporter. Les minutes paraissent des heures. Nous passons un col et entamons la descente. Un brouillard épais fait son apparition. Je ne vois plus du tout la route. Sentant le désastre arriver je récupère le sac plastique de Florine. Apparemment je ne suis pas le seul à être mal. Une fille au fond du bus demande au chauffeur de s'arrêter. Celui-ci finira pas le faire quelques minutes plus tard ce qui m'offrira 5 minutes salvatrices. Mais non suffisante car quelques kilomètres plus loin le sac plastique servira...
NB: On reviendra sur notre chauffeur à la fin...
Nous arrivons à Hidroelectrica sous une bonne pluie...Cool, 10 kilomètres à se faire tremper! Les paysages sont magnifiques mais nous n'en profitons guère, on veut arriver assez rapidement. Le chemin est parfois dangereux notamment quand il faut traverser une rivière en passant d'une traverse à l'autre avec le vide entre chaque. Rajoutez la pluie pour rendre le bois glissant et c'est parfait. Mais nous arriverons à destination un peu à bout. Et pour ne rien gâcher sur les derniers mètres les bus ramenant les visiteurs du Machu Picchu au village nous éclaboussent avec de la boue...
Heureusement nos copains Johanna et Nicolas qui sont venus il y a quelques jours nous avaient conseillé un hôtel. Mais quand ça ne veut pas ça ne veut pas, il est complet. L'effet de la semaine sainte sans doute. On trouvera quand même une chambre et on n'est pas mécontent que la journée se termine. J'aurai quand même droit à de l'eau froide pendant ma douche, la chaudière ayant décidé de s'arrêter à ce moment là...
Jeudi 13 avril c'est le grand jour. On va voir le Machu Picchu. Pour l'atteindre on peut monter en bus (cher) où alors utiliser ses jambes et gravir un bon petit nombre de marches. C'est bien entendu la dernière option que nous choisissons (#radins). Il est conseillé de se lever tôt pour être en haut à l'ouverture du site à 6h00. On n'a pas trop envie de monter avec tout le monde à partir de 5h00 et on décide de décaler légèrement notre départ. A 5 heures le réveil sonne. Et la pluie tombe. De véritables cordes... On se recouche en espérant que cela se calme un peu. Vers 7 heure il pleut toujours mais on commence à se préparer, l'intensité à un peu diminué. Après le petit-déjeuner c'est sous une pluie légère que nous partons. On achète une magnifique cape de pluie avant de quitter le village et c'est déguisés en préservatifs bleus que nous entamons l'ascension peu avant 8h00.
Peu de monde sur le chemin mais nous croisons déjà des gens qui redescendent! Après quelques pauses nous arrivons à l'entrée. Il y a beaucoup de monde, les bus déchargent les visiteurs à un rythme important (et vu la file dans le village pour prendre le bus il y a un bon réservoir!). On patiente quelques minutes avant de pouvoir passer le contrôle des billets (billet + passeport). Ça y est nous y sommes! On voit...
...rien.
Heureusement nous trouvons un coin pour nous abriter en espérant que le temps s'améliore. Au bout d'une heure la brume s'estompe et la pluie cesse. Un timide rayon de soleil fait même son apparition! Nous pouvons enfin commencer l'exploration du Machu Picchu.
Le magnifique site du Machu Picchu |
A, A, A la queue leu leu |
Un lama au Machu Picchu |
Les vues sont sublimes |
On aurait préféré du beau temps mais la brume donne une belle ambiance |
Le Huayna Picchu (la montagne au fond) apparait de temps en temps |
L'après-midi commence à être bien avancée du coup on choisit d'aller voir la porte du soleil et de finir ensuite par la vue classique depuis la cabane du gardien. Il faut environ 45 minutes pour atteindre la porte. En chemin on peut voir le Machu Picchu de plus loin et reprendre conscience du lieu incroyable dans lequel il se trouve. Après la porte du soleil n'a rien d'exceptionnelle et la vue est autant belle à mi-chemin. Mais qu'il doit être impressionnant de découvrir la site pour la première fois en arrivant par ici.
La vue en montant vers la porte du soleil |
Au revoir Machu Picchu |
Le village d'Aguas Calientes, étonnant avec le train qui le traverse |
La voie de chemin de fer |
Les passages délicats quand c'était mouillé comme à l'aller |
C'est donc une expérience mitigée pour cette visite du monument péruvien le plus célèbre. Si le site reste incroyable toute cette pression touristique, qui va jusqu'au foutage de gueule selon nous, gâche la découverte. On espère se réconcilier avec le Pérou avec la suite de notre voyage.
Quelques repères:
Séjour du 12 au 14 avril 2017. Visite du Machu Picchu le 13.- Aller-Retour Cusco - Hidroelectrica: 50 soles
- Bouteille d'eau de 2,5 litres à Aguas Calientes: 5 soles.
- Croissant: 2,50 soles à la Boulangeie de Paris. Très très bon.
- Menu Entrée + Plat + boisson à Aguas Calientes: 15 soles
Hébergement:
- Hostal Inka House: La gérante est un peu (beaucoup) pénible. Limite si elle ne nous a pas engueulé de ressortir à 20 heures pour aller manger car elle voulait fermer la porte d'entrée pour aller se coucher! Du coup on ne recommande pas forcément. Chambre double avec salle de bain privée, sans petit déjeuner. 60 soles (avec serviettes). Prix annoncé 80 soles.
Infos Pratiques:
- Pour choisir le transfert Cusco - Hidroelectrica ne vous prenez pas la tête: allez au moins cher. De toute façon les bus sont remplis avec des gens provenant de multiples opérateurs.
- Pour manger de façon économique à Aguas Calientes comme toujours le marché central s'impose. Attention le soir allez y tôt (avant 19 heures).
- Besoin d'un peu de réconfort: les croissants à la Boulangerie de Paris sont très bons. Pain au chocolat également disponible à 3,50 soles. La café est également très bon.
Vous avez été bien courageux pour visiter le Machu Picchu le mal des transports ,les 10Km à pieds sous la pluie , le passage de la rivière sur les traverses mouillées de la voie de chemin de fer,le monde , les Péruviens (sans commentaire) .Sacré aventure pour cette visite !
RépondreSupprimerLes Gabigniens
On savait que c'était pas évident d'y aller mais on pensait pas galérer autant.
SupprimerC'est dommage en effet que la beauté du site soit gâché par une organisation matchupicsou... J hallucine quand je vois que certains français trouvent ça normal. Je n'ai jamais vu un ticket d'entrée aussi cher après trois ans de tour du monde et même pour les toilettes ils sucent encore le touriste.
RépondreSupprimerExcellent matchupicsou! On a aussi du mal à comprendre que ça ne gène pas plus que ça les gens.
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