[Chili] - Pucón, la vidéo




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[Chili] - Pucón


Notre première nuit au Chili nous la passons à Osorno où nous sommes arrivés en bus depuis Bariloche. Notre hôtel se trouve sur la place principale de la ville ce qui nous permet d'observer la surprenante cathédrale.

Cathédrale d'Osorno
Le lendemain nous arrivons à Pucón en début d'après-midi après environ 3 heures de bus. Il fait beau mais les montagnes alentours sont cachées par les nuages. Nous nous installons dans notre auberge et partons découvrir le village. Rapidement nous nous rendons compte que tout est tourné vers le tourisme. Il y a de très nombreuses agences pour les excursions et les restaurants affichent des prix bien plus élevés que ceux que nous avons pu observer à Osorno. Heureusement nous avons une cuisine agréable dans notre auberge. Nous sommes le 23 janvier, en plein milieu des vacances d'été des chiliens et cela se ressent sur la fréquentation. Cependant cela reste vivable et dés qu'on s'écarte de la rue principale c'est assez calme.

Mardi 24 janvier, nous nous levons sous un grand ciel bleu et voyons pour la première fois le volcan Villarrica. Il est bien visible depuis les rues du village. C'est un volcan actif , sa dernière éruption date de mars 2015, et on peut voir de la fumée sortir du sommet du cône. En tout cas c'est le volcan parfait, tel qu'on dessinerait un volcan si on nous le demandait.

Volcan Villarrica
Nous avons réservé initialement pour 3 nuits mais nous décidons dés maintenant de prolonger pour 3 nuits supplémentaires pour essayer de se poser un petit peu. On va ensuite voir les agences pour réserver l'activité phare du coin: l'ascension du volcan. Rendez-vous est pris pour jeudi.

En attendant l'ascension nous aurons un rythme bien tranquille. Et cela fait du bien de ne pas avoir des journées remplies de visites, de transfert en bus, de recherche d'un restaurant...Ici on se lève assez tard, on se promène, on cuisine avec pas mal de fruits et de légumes. Quel bonheur d'en trouver autant après l'Argentine. On va également tester la plage. La chaleur s'installe sur le région et on va dire qu'on n'est pas les seuls à avoir eu l'idée!

La plage de Pucón en été
La chaleur couplée à la sécheresse qui a d'ailleurs des conséquences très fortes puisque le Chili connait une vague d'incendies d'une ampleur sans précédent. Par précaution les parcs nationaux sont fermés. Du coup nous n'irons pas nous promener dans le parc Huerquehue accessible facilement depuis Pucón. Mais niveau randonnée nous allons être servi avec la montée sur le volcan.

Le réveil sonne bien trop tôt ce jeudi matin. Nous devons être devant l'agence à 6h30 afin de s'équiper et partir affronter les pentes abruptes du Villarrica. On enfile de grosse chaussures montante bien rigides, on mets des guêtres et on récupère un sac à dos avec entre autre un sur-pantalon, une veste, un caque, un piolet et un masque à gaz. On grimpe ensuite dans un minibus et on monte jusqu'aux installation d'une station de ski. De là on peut attaquer directement la montée ou alors, avec un supplément, prendre un télésiège qui permet de gagner 1 heure de montée. Va pour l'option feignant! Quasiment tout le monde prend la remontée mécanique. En attendant notre tour on profite de la vue sur le lac Villarrica et sur d'autres volcans plus lointain. On peut également voir les traces des anciennes coulées de lave.

Vue sur le lac Villarrica
Mais finit de rigoler, maintenant il n'y a plus de télésiège et on nous annonce 4 heures d'ascension. C'est à la queue leu leu que nous commençons la grimpette. Car notre groupe de 11 n'est pas le seul, loin de là. Comme on l'avait remarqué il y a de nombreuses agences qui proposent l'excursion et on les retrouve toute-là ce matin. Mais comme on est concentré sur nos pas et que les guides donnent le rythme ce n'est pas si gênant que ça. Après une première petite pause on arrive sur la partie enneigée. Alors que Florine angoissait avant le départ d'être dans les derniers, voir même de ne pas être au niveau pour faire la randonnée, nous arrivons parmi les premiers de notre groupe.

On n'est pas tout seul à tenter l'ascension
Le rythme imprimé par le guide n'est pas très soutenu ce qui permet de trouver limite facile la montée dans la neige. On regrettera avoir pensé ça quelques minutes plus tard. C'est que ça grimpe dur par endroit.

Ça grimpe
A environ 5 minutes du sommet (5 minutes chilienne dira en plaisantant un de nos guides, Ricardo), on laisse nos sacs à dos sur des rochers. A peine les avons nous posé que les guides se mettent à crier et siffler. De grosses pierres de lave se sont décrochées et dévalent dans notre direction depuis le sommet. Tout va très vite, les gens courent partout, nous on a tout juste le temps de se demander s'il faut qu'on bouge de notre place. C'est impressionnant et effrayant à la fois. Heureusement personne ne sera blessé.
Après cette grosse frayeur, pour terminer la montée on prend seulement le masque à gaz si jamais le vent rabat vers nous les vapeurs toxiques. Aujourd'hui il n'y en aura pas besoin. Après un ultime effort nous atteignons le bord du cratère. Quelques bruits s'en échappent. Ricardo nous dit de regarder attentivement car nous devrions voir quelques explosions de laves. Et c'est effectivement le cas. Petites explosions à priori mais quelle émotion que de voir vivre un volcan de si près! Depuis la dernière éruption le temps en haut est limité à 5 minutes. Il est donc temps de redescendre là où nous avons laissé nos sacs pour un casse-croûte bien mérité.

Un peu de lave
Pour redescendre la technique va être un peu particulière pour la partie enneigée. Dans nos sacs se trouve une petite pelle-luge en plastique. Nous allons en effet descendre sur les fesses à l'aide de couloirs déjà tracés. Et c'est franchement bien bien fun. On aurait aimé de la neige jusqu'en bas. Vous en aurez un aperçu dans la vidéo.
Une fois en bas, on retourne à l'agence pour célébrer notre journée autour d'un verre de bière. C'est également le moment de la remise des "diplômes" pour l'ascension du volcan. Petit couac, j'en aurai deux et Florine aucun! Sans doute lié à la ressemblance de nos prénoms. Du coup Florine aura droit à une salve d'applaudissement en différée quand on lui ramènera enfin son diplôme. Sur les 11 personnes qui sont parties avec nos guides ce matin une seule a abandonnée.

Elle l'a fait!
Pour la fin de notre séjour à Pucón on reprend un rythme plus tranquille. On testera une boisson classique au chili: le mote con huesillo. C'est un peu surprenant au premier abord avec des grains de blé cuits au fond du verre et une pèche entière. Mais c'est pas mauvais, bien qu'un peu trop sucré.

Le samedi pour mon anniversaire on se rend aux thermes, une des autres attractions de la région. Au programme petite matinée dans des piscines d'eaux plus ou moins chaude. On y était à l'ouverture et on était souvent tout seul, idéal pour la détente. On repart donc de Pucón relaxé et détendu, et avec un an de plus pour moi.

Si éruption il y a, c'est par là!

Quelques repères:

  • Bus Osorno - Pucón: 8400 pesos avec JAC.
  • Ascension du volcan: 85 000 pesos avec Politur (prix affiché à 90 000 pesos). L'agence est sérieuse et les guides très professionnels, très à cheval sur la sécurité. On avait 5 guides pour 11 clients.
  • Option télésiège pour le début de la randonée: 10 000 pesos
  • Entrée aux thermes (Termas los Pozones): 8000 pesos.
  • Bus Pucón - Thermes: 3000 pesos l'aller-retour.
  • Mote con huesillo: 500 pesos le petit verre, 1000 pesos le grand. 
Les prix sont de janvier 2017 et par personne. Devise: Pesos Chilien. Pendant notre séjour à Tomé 1€=698 pesos.

Hébergement:

  • Hotel Central à Osorno: Bien placé. Chambre équipée pour se faire thé ou café plus un petit frigo. Dans un immeuble de bureau. Petit déjeuner servi dans la chambre. Chambre double avec salle de bain privée. 50€ la nuit avec le petit-déjeuner.
  • Hostal Emalafquen à Pucón: Gérantes très sympathiques. Une habitation principale et 2 autres habitations plus petites avec 2 ou 3 chambres. Cuisines bien équipées dans chaque bâtiments. Wifi difficile à capter loin de la réception. Très bien placé. Chambre double avec salle de bain commune. 38€ la nuit en haute saison.

Infos pratiques:

  • On a testé un seul restaurant à Pucón, un restaurant végétarien dans une auberge de jeunesse. C'était bon et à l'écart de l'agitation de la rue principale. On recommande. Le nom: ¡école!
  • Pour les supermarchés Eltit était bien moins cher que Unimarc. 
 
Un plat d'¡école!





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[Argentine] - Le Bilan


Et voilà l'Argentine c'est fini! Il est donc temps de faire un petit bilan.

Nos impressions:

Ce qui nous a le plus plu en Argentine ce sont sans aucun doute les paysages et la nature. Des régions andines du nord-ouest aux sublimes lacs patagons en passant par les majestueuses chutes d'Iguazu, l'Argentine c'est la nature en version XXL. Nous avons croisé la route de jolies villages et de beaux exemples d'architecture coloniale mais à notre avis le voyage depuis l'Europe ne se justifie pas s'il s'agit seulement de visiter les villes.
Avec plus d'un mois et demi passé sur place on a également pu noter quelques détails qui nous ont moins plu: le rythme de vie, avec cette grosse pause dans l'après-midi ne nous conviendrait pas. Nous avons, et nous n'étions pas les seuls, maudit un nombre incalculable de fois leurs serrures et leurs clés! Les toilettes publiques n'ont souvent pas de loquets pour verrouiller la porte, pour l'intimité c'est loupé! Enfin les nombreux contrôles de Police sur la route avec contrôles des documents d'identité. Quand on se fait réveiller deux fois dans la même nuit ça énerve un peu. Déjà que les nuits en bus ne sont pas les meilleures...

Bye Bye l'Argentine

Quelques chiffres:

L'argentine c'est:
  • 53 jours sur place (du 1er décembre au 22 janvier).
  • 6 nuits dans un bus (+ une demi nuit avec le trajet El Calafate - Ushuaïa).
  • 21 logements différents ce qui en enlevant les nuits en bus nous fait une moyenne de 2,2 jours par hébergement.

  • 3700 kilomètres du nord au sud. 1400 km de l'est à l'ouest.  En résumé c'est grand, très grand. Les distances et les temps de trajet entre deux centres d'intérêts sont en conséquences. C'est à prendre en compte pour organiser votre voyage là-bas. Et nous il nous reste beaucoup de choses à découvrir dans ce pays.
 
Et l'argent dans tout ça?

Indice Budget: 3/10

(De 0: le compte se vide à vitesse grand V à 10: on ne dépense rien du tout)
  • 2803,20 € par personne. Tout est inclus: commission bancaire, frais de change, frais de distributeur... Ce qui nous fait 53€ par jour et par personne. 
Si on rentre un peu plus dans le détail on voit que c'est clairement la Patagonie qui a fait exploser le budget. Au bout d'un mois sur place, après le road-trip dans la région de Salta, on était à 40€ par jour et par personne.
  •  Pour information, en Uruguay où on a seulement passé 5,5 jours (donc moins représentatif)  on a dépensé 32€ par jour et par personne.
On le savait avant de partir, l'Argentine n'est pas un pays bon marché. Dans le nord le logement reste abordable mais en arrivant en Patagonie (surtout en pleine saison comme nous) c'est devenu et de loin le plus gros poste de dépense.

Quand tu découvres les prix...

Indice gastronomie: 4/10

(De 0: on ne mange rien c'est immonde à 10: c'est l'orgie, tout est bon, on passerait sa vie à manger)

Une petite note pour un pays si réputé pour la qualité de la viande? Et oui car sur un budget tour du monde on ne peut pas manger de la viande trop souvent. Bien que moins cher qu'en France ça reste tout de même pas donné. Nous avons mangé deux fois dans des parillas, les restaurants spécialisés dans la viande. A Salta c'était effectivement très bon, un morceau de viande assez épais, bien tendre et bien assaisonné. A Bariloche pour notre deuxième essai c'était par contre très décevant, à peine digne d'une cafétéria de supermarché. Un conseil: profitez d'être dans le nord pour tester les parillas, en Patagonie les prix sont quand même bien plus cher.
Autre bon point de la nourriture Argentine: les empanadas! On en trouve pour tous les goûts, c'est généralement pas très cher et c'est souvent très bon. Nos coups de cœur? Des empanadas à la viande acheté au bord de la route vers Salta (45 pesos les 6!) ou les empanadas au fromage de chèvre dégustés à Cafayate. Un conseil? Les empanadas au four plutôt que les empanadas frits.
Pour le reste nous avons trouvé la nourriture peu variée et souvent trop grasse. Certes un Super Pancho, une Milanesa, un Hamburger, une Pizza ce n'est pas mauvais mais quand il n'y a que ça d'abordable au bout d'un moment ça commence à faire lourd!

Le super pancho!
En plus le manque de fruit et de légumes commençait à nous peser au bout d'un mois. Il y a parfois des salades proposées mais à des prix bien trop cher par rapport aux autres plats. Même quand on cuisinait nous même entre le manque d'ingrédient et les cuisines pas très bien équipée, c'était compliqué de se faire à manger équilibré.

Indice sécurité: 8/10

(De 0: c'est un coupe gorge partout à 10: on laisse ses affaires sans surveillance)

On ne s'est jamais senti en insécurité. On surveillait nos affaires avec attention mais jamais nous n'avons eu ou vu de tentative de vol. A Tucuman on nous a prévenu deux fois de faire attention mais on n'a pas ressenti plus qu'ailleurs un sentiment d'insécurité.

Indice baroudeur: 2/10

(De 0: aucune difficulté pour voyager à 10: c'est la galère, communication impossible...)

 L'Argentine est un pays développé. Les infrastructures sont bonnes, internet est disponible facilement un peu partout. Tout le monde peut se débrouiller tout seul ici, même pour acheter un billet de bus à la gare de Retiro. Un conseil: apprenez quelques mots d'espagnol. Je n'avais jamais fait d'espagnol. Quelques mois avant de partir j'ai "appris" quelques bases en utilisant l'application Duolingo sur mon téléphone. Quelques exercices le soir en rentrant du boulot. Je suis loin de tenir une conversation mais aucun problème pour la vie quotidienne.

Indice tourista: 9/10

(De 0: les vacances c'est sur les toilettes à 10: le transit est fantastique)

Aucun problème particulier en vu, sauf si vous ne supporter pas le gras à haute dose! L'eau du robinet est potable. Nous avons essayé la nourriture vendue dans la rue sans problème également.

Indice "Eclatage de la Rétine": 9/10

(De 0: c'est ultra moche à 10: on n'a pas de mots tellement c'est beau)

 Entre les chutes d'Iguazu, les quebradas autour de Salta ou les lacs et sommet Patagons on est souvent en train de dire: "Putain, c'est beau!".
Le côté frustrant: ne pas pouvoir s'arrêter quand on est en bus.

Top 3 de Florine

  1. Iguazu
  2. Perito Moreno
  3. Le passage devant Puerto Williams (pour la symbolique bout du monde)

Top 3 de Florian

  1. Iguazu
  2. Road trip au nord de Salta
  3. Randonnée du Fitz Roy?

Un dernier Conseil?

Même si nous avons eu un super temps nous déconseillons de voyager en janvier et février dans le pays. Les hébergements sont régulièrement complets, les prix grimpent et il y a beaucoup de monde sur les sites touristiques.





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[Argentine] - Patagonie, la vidéo.






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[Argentine] - Ushuaïa


Après une nuit coupée en deux, la première partie dans un lit, la deuxième dans un bus, nous arrivons à Rio Gallegos. A peine le temps de se dégourdir les jambes dans la petite gare routière que c'est reparti pour 12 heures de route direction la ville du bout du monde, Ushuaïa.

Fin du monde?
Rapidement on arrive à la frontière chilienne. Pas le choix, la route qui traverse la terre de feu en direction d’Ushuaïa passe par le Chili. Tous les passagers du bus descendent, on a notre petit tampon d'entrée au Chili, nos sacs "cabines" passent au rayon X et on repart. Nouvelle arrêt un peu plus tard pour prendre le bac qui permet de traverser la détroit de Magellan! Rien que le nom respire déjà le bout du monde. On aperçoit un dauphin au début de la traversée! La pluie nous fera rejoindre l'intérieur avant la fin de la navigation.

Notre bus au fond sur le bac
On arrive à un nouveau poste frontière pour repasser en Argentine. Après le tampon de sortie du Chili, on reprend le bus pour quelques minutes et on s'arrête au bureau argentin pour un tampon d'entrée. On n'a pas eu de tampon de sortie mais bon... Avec l'erreur d'Iguazu j'ai maintenant 4 tampons d'entrée en territoire argentin et aucun de sortie...
On a pu avoir les places tout devant à l'étage du bus, le paysage défile devant nous. Il est finalement assez monotone. De grandes étendues vides avec quasiment pas de relief. La route longe l'océan atlantique pendant un bon moment. On passe le temps en écoutant des podcasts sur nos téléphones. Et je rage contre les kilomètres de clôtures qui bordent la route. On voit ça depuis le début de la Patagonie. La plupart du temps il ne s'agit pas d'enclos d'élevage mais juste des limites des propriétés privées. Et je ne supporte pas que l'on puisse privatiser la terre à ce point. Je râle pareil en France quand je vois les panneaux propriété privée en forêt. Florine rallie ma cause quand je lui montre les cadavres de guanacos à cheval sur les barbelés. C'est en essayant de sauter par dessus la barrière qu'ils ont du s'accrocher et mourir lentement.

Sur la route
Peu avant d'arriver à Ushuaïa les montagnes commencent à s'élever. Nous dominons un grand lac, le lago Fagnano. Il est 21h30, il fait encore jour, nous arrivons dans la célèbre ville. Et première impression: c'est moche! On traverse les zones industrielles et ce n'est pas du tout glamour. Par contre le cadre formé par la baie et les montagnes est très beau. Le bus nous dépose près du port et nous grimpons chercher notre chambre. Car oui, ça grimpe pas mal ici. Par chance notre posada est agréable (heureusement vu le prix!). On peut même se servir en croissant et petit gâteau toute la journée.

Détente à l'hôtel
Le lendemain, vendredi 20 janvier, seule journée complète que nous avons ici, nous allons d'abord acheter notre billet de bus pour Punta Arenas, au Chili d'où nous devons prendre un avion dimanche. Sauf qu'en arrivant dans l'agence, le monsieur nous dit qu'il n'y a plus de place jusqu'à mercredi! Et comme internet ne marche pas ce matin dans toute la ville on ne peut pas regarder si d'autres options sont possibles. La journée ne commence pas très bien. Sans internet on ne peut même pas chercher une autre solution pour quitter la ville. En attendant on va se renseigner pour les excursions en bateau sur le canal de Beagle. La formule qui nous plait le plus, petit bateau et navigation jusqu'au pingouins est complète pour aujourd'hui. Il ne reste que les gros bateaux. On décide d'attendre avant d'acheter l'excursion pour l'après-midi car avec cet histoire de bus complet on va peut-être devoir rester plus longtemps.

Vers midi internet revient. Pour les bus c'est définitivement mort, on n'aura pas notre avion à Punta Arenas. Reste le bateau ou l'avion. On croise un français qu'on a rencontré dans le bus la veille. Son plan était de repartir en bateau mais pas de place avant le ferry de samedi prochain. Du coup vu les prix sur place il cherche une option pour partir plus rapidement. Tout le monde se sent un peu prix au piège. De notre côté on regarde les billets d'avion et les hébergements sur Ushuaïa. La solution la moins pire financièrement est de prendre un avion le lendemain pour...Bariloche. On remonte plus haut que prévu mais tant pis. Après encore une péripétie pour acheter le billet (ça ne marche pas sur leur site, on doit aller l'acheter directement à l'agence Aerolineas Argentina) on arrive enfin à se libérer l'esprit et on retourne au port pour faire un tour de bateau.

Épave du remorqueur Saint Christopher
Nous embarquons sur un catamaran de deux étages. En même temps que deux autres identiques. Autant dire que c'est l'usine à touristes! La première étape est une île (plutôt un rocher) où se trouvent de nombreux cormorans. Les gens qui étaient restés à l'intérieur depuis le départ se ruent sur le pont pour prendre des photos. Autant dire que j'en aurai bien fait passer quelques uns par dessus bord.

Quelques oiseaux
 Trois minutes d'observation et c'est reparti en direction d'un phare. Et de quelques lions de mer. Là encore le bateau reste 2/3 minutes à faire le tour. Les lions de mer sont quand même assez loin et comme on ne reste pas suffisamment longtemps pour observer leur comportement ce n'est pas extraordinaire.

Phare Les Éclaireurs
C'est ensuite reparti pour plus d'une heure de navigation. Avec la vitesse le froid nous pénètre et il devient difficile de rester sur le pont. On se replie à l'intérieur. On passe devant Puerto Williams, un village chilien, plus austral qu'Ushuaïa. Mais Ushuaïa a mieux géré le marketing bout du monde. On nous présente d'ailleurs Puerto Williams comme le village le plus austral au monde et Ushuaïa la ville la plus australe. Soit. Accordé pour cette fois.

On croise un bateau revenant d'un voyage en Antarctique
On arrive ensuite vers l'île ou se trouve beaucoup de manchots. Aujourd'hui on peut admirer trois espèces différentes: le manchot de Magellan, le manchot royal et une dernière dont on a oublié le nom (#alzheimer). Là le (enfin les, 3 catamarans identiques sont partis presque simultanément) bateau vient limite accoster sur la plage. Et la ruée à l'île aux cormorans n'était qu'une rigolade. Il est quasiment impossible d’accéder au pont avant, le seul endroit qui permet de voir correctement la colonie. A force de patience j'arrive quand même à m'approcher histoire de faire quelques photos et surtout observer ces bestioles vraiment marrantes. 10 minutes après notre navire repart. Tandis que l'autre reste. Alors qu'il est arrivé quelques minutes avant nous...  Et il repartira bien après nous puisque nous ne le voyons même pas derrière nous sur le trajet du retour...Du coup je vais me plaindre auprès de l'équipage. Ça ne changera rien mais ça m'a fait du bien. Au final on nous avait vendu 5 heures d'excursion. Après avoir payé c'était plus 4h30. Et au final c'était 3h45... Si vous avez le chois fuyez donc les gros catamarans. Nous c'était avec Canoero et vous avez compris qu'on ne recommande pas.

Manchot royal
Le manchot sans tête et les manchots de Magellan
Bon, c'est pas tout ça, mais la mer ça creuse. Et comme il est l'heure de manger on veut gouter à la spécialité du coin, la centolla. C'est une grosse araignée de mer. Après avoir choisi notre restaurant un peu au hasard on commande notre plat de centolla. Mais pourquoi me suis-je installé avec vu sur l'aquarium? Savoir qu'on va manger une de ces petites bêtes me coupe un peu l'appétit (#sensible). De toute façon c'est la journée des reniements: on est allé emmerder des animaux avec des gros bateaux et on va bouffer des bestioles qui sont dans un aquarium trop petit. Mais on arrive quand même à apprécier le plat et c'était bon.

S'il vous reste un peu d'argent il y a un bus touristique
Le lendemain, avant d'aller à l'aéroport en taxi, car il n'y a pas de bus qui fait la liaison, on profite de la matinée pour se promener dans le centre d'Ushuaïa. On essaye d'avoir une vue de la baie grâce aux rues en hauteur mais les bâtiments empêchent d'avoir la vue totalement dégagée.

La baie d'Ushuaïa
Au moment de l'achat de la croisière on nous a remis 2 coupons pour déguster un chocolat chaud dans une chocolaterie. Le chocolat était bon et en plus il n'y a eu aucune tentative de vendre quelque chose derrière. Astuce: même sans acheter le tour de bateau certain donnent les coupons du moment que vous manifestez de l'intérêt. Bon plan pour plusieurs chocolats chauds gratuits!

Rue d'Ushuaïa
Ce que nous avons fait en plus de 44 heures de bus (temps cumulés des bus entre Bariloche et Ushuaïa) nous allons le faire en guère plus de 2 heures. L'avion efface vraiment les distances! L'avantage c'est qu'on peut profiter de la Patagonie vue du ciel après l'avoir vue d'en bas. Mais la Patagonie c'est fini, on passe au Chili demain et nous ne redescendrons pas mais commencerons notre remontée vers le Nord. Bye bye l'Argentine!

Lago Argentino vu du ciel

Quelques repères:

  • Bus El Calafate - Ushuaïa: 1040 pesos avec la compagnie Taqsa Marga.
  • Excursion en catamaran avec Canoero: 1500 pesos. Îles des oiseaux, phare et lions de mer, île aux manchots. Environ 4 heures. Un départ le matin, un départ en milieu d'après midi. Si vous avez lu l'article vous comprendrez qu'on ne recommande pas! (Existe aussi en version sans les manchots à 1000 pesos.)
  • Cazuela de centolla (araignée de mer): 390 pesos chez Villaggio.
Les prix sont de janvier 2017 et par personne. Devise: Pesos Argentin.

Hébergement:

  • Posada del fin del mundo: 5 bonnes minutes de montée depuis l'avenue du port avant d'arriver dans une grande maison bourgeoise. Croissants, petits gâteaux,  café, thé et tisanes à disposition toute la journée. Chambre double avec salle de bain commune. 74€ par nuit... c'est cher mais tout Ushuaïa est cher si vous ne voulez pas être très loin du centre.

Infos pratiques:

  • Pour bien profiter d'Ushuaïa deux options: gagner au loto ou alors un bon tube de vaseline.
  • L'office du tourisme dispose d'un listing de toutes les options de croisière avec les prix et pas mal de détail. Plus pratique que d'aller demander à chaque cabane sur le port.
  • Wifi et toilettes gratuits à l'office de tourisme.
On a touché la fin du monde!





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[Argentine] - El Calafate


Si on fait étape à El Calafate c'est pour aller voir le glacier Perito Moreno. En arrivant au terminal de bus on repère les guichets qui vendent les trajets pour aller sur le site. On apprend que le système fonctionne avec un billet aller-retour à horaire fixe. Pas moyen de prendre le premier bus du matin et le dernier du soir pour profiter au maximum du site. Du coup, 2 options, proposées par toutes les compagnies. Soit un départ le matin, entre 8h et 10h et pour le retour on quitte le site entre 15h et 17h. Soit un départ en début d'après-midi pour un retour en début de soirée. On choisit un départ le matin espérant éviter le soleil en contre jour, le glacier étant à l'ouest. En plus avec l'entreprise de bus que nous choisissons il y a 30 minutes de plus sur place en partant le matin.

Le lendemain à 9 heures le bus démarre. Au bout d'une heure on s'arrête à l'entrée du parque nacional los glaciares pour s'acquitter du droit d'entrée. L'affaire est bien rodée, 2 gardes du parc montent dans le bus récupérer l'argent. En liquide uniquement et avec tarifs différents pour les argentins, les citoyens des pays du Mercosur et les étrangers. Après avoir fait payer tout le bus les gardes redescendent avant de revenir avec le ticket d'entrée, un petit dépliant sur le parc et un sac plastique pour mettre ses déchets. C'est ensuite reparti pour 30 minutes dans le bus. En chemin quelques points de vue sur le glacier mais pour en profiter il faut être en voiture ou bien en visite organisée. Pour nous ça sera directement le parking final. A partir de là, la marche est rapide pour apercevoir le glacier.

Glacier Perito Moreno
On s'approche progressivement du géant grâce aux passerelles aménagées tout le long du parcours. On commence à entendre quelques petits coups de pétard et on voit de petit bout de glace qui se détache et qui heurte l'eau produisant un bruit déjà impressionnant.  Les panneaux explicatifs nous indique la taille du glacier et heureusement. On a du mal à s'en rendre compte. Il fait jusqu'à 5 kilomètres de large et le front que nous contemplons peut s'élever à 70 mètres au dessus de l'eau!

Détail du glacier
Des tours en bateaux sont proposés pour s'approcher du glacier. Il existe également des excursions pour marcher sur la glacier qui doivent être bien sympa. L'eau du lac d'un beau bleu laiteux pourrait mériter à elle seule le détour.

Lago Argentino

Le soleil joue un peu à cache-cache avec les nuages ce qui fait varier la couleur de la glace. Différents tons de bleus s'affrontent. On passe de longues minutes à chaque point de vue pour l'observer et l'écouter. De petits blocs de glaces se détache régulièrement produisant chaque fois un bruit assez important. Puis, alors que nous sommes sur place depuis environ 30 minutes c'est un gros pan de glace qui tombe et se fracasse dans l'eau. C'est impressionnant! Une grosse vague est créée, les morceaux de glaces déjà dans l'eau sont transportés de gauche à droite, certains s'échouent sur la berge en face. On n'a pas de photo ni de vidéo de ce moment là mais pour compenser une petite animation de la fin d'une chute de glace (un petit morceau).

Plouf

Même si la balade se fait assez rapidement on voudrait bien rester plus longtemps à observer et écouter le glacier. On peut également voir des condors passer pas très loin de nous. Mais le bus n'attend pas! Nous faisons le trajet retour au pas de course et arrivons les derniers, un peu frustré de devoir rentrer si vite. Une minute après les portes se ferment et on retourne à El Calafate.

Condor
Le lendemain nous allons déposer nos sacs dans une nouvelle auberge. Le bus pour Ushuaïa part à 3 heures du matin et Florine ne se sentait pas d'attendre dehors jusqu'à cette heure là. On a donc pris la chambre la moins cher que l'on ait trouvé en espérant pouvoir dormir un petit peu. Une fois libérés on se dirige vers le bord du lac Argentino où se situe la réserve municipale Laguna Nimez et où on peut observer de nombreux oiseaux. La visite est payante et de ce qu'on voit il y a peu d'animaux aujourd'hui à l'intérieur de la réserve. On décide de contourner et on arrive sur une plage. De là au loin on arrive à voir des flamands roses. Derrière nous la lagune et El Calafate. Honnêtement on ne comprend pas bien l'intérêt de payer l’accès à la réserve. On voit aussi bien voir mieux depuis la plage. D'ailleurs les gens visitant la réserve vont sur la plage via des portillons.

Laguna Nimez
On ira ensuite se reposer avant de prendre le bus.

L'étape se justifie par la visite du glacier, même si le prix de l'excursion (bus + entrée) est exagéré ramené au temps placé sur place.

Quelques repères:

  • Bus El Chaltén - El Calfate: 450 pesos (compagnie Chaltén Travel)
  • Bus El Calafate - Glacier: 450 pesos + 10 pesos de taxe de gare routière (aller-retour).
  • Entrée au parc des glaciers: 330 pesos
  • Assiette d'agneau au barbecue: 200 pesos (côtelettes et autres morceaux)
Les prix sont de janvier 2017 et par personne. Devise: Pesos Argentin.

Hébergement:

  • Schilling Hostel Patagonico: Chambre double avec salle de bain privée. Grande chambre et espaces communs super agréables. Personnel très sympathique. On recommande. 53€ par nuit.



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[Argentine] - El Chaltén


Vendredi 13 janvier, 12h30. Notre bus quitte la gare routière de San Carlos de Bariloche. Arrivée prévue à El Chaltén: 11h15. Arrivée réelle: 13h15. Soit près de 25 heures de trajet. Ça vous parait long? On vous le confirme! On n'est donc pas mécontent de déplier nos jambes dans la (autoproclamée) capitale nationale du trekking. En fait un petit village, tout entier tourné vers le tourisme grâce à sa nature environnante. Au départ du village de nombreuses randonnées sont accessibles, à la journée ou sur plusieurs jours. Mais ce qui fait vraiment la renommé du lieu est la présence du mont Fitz Roy ou El Chaltén. On peut, si le temps le permet, l'apercevoir depuis le village.

El Chaltén et le Fitz Roy
Même si le ciel est couvert pour notre arrivée on voit le fameux sommet en descendant du bus. Mais avant d'en profiter on va poser nos sacs à l'auberge et manger un bout. Grande première pour nous depuis le début du voyage, ça sera nuit en dortoir, les tarifs pour les chambres doubles étant prohibitifs.

Après s'être reposé un peu on décide de marcher jusqu'à 2 points de vue facilement accessibles depuis l'entrée du village: le mirador los condores (20 minutes de marche environ) et le mirador las aguilas (10 minutes de plus). Le premier permet de dominer le village avec en fond le Fitz Roy. Le second permet de voir le lac Viedma.

Vue depuis le mirador los condores
Le lac Viedma depuis le mirador las aguilas
On ne reste pas très longtemps en haut. Le vent souffle très fort et il n'est pas facile de rester debout. On redescend vers le village et en arrivant près d'une aire de pique-nique Florine aperçoit un Tatou! On est surpris d'en voir ici, le climat n'est pas vraiment le même qu'à Iguazu où nous avions aperçu nos premiers tatous en liberté! D'ailleurs on lui trouve des différences avec ceux vu sous le climat tropical. Il s'agit du pichi ou tatou velu de Patagonie.

Tatou velu de Patagonie
On cuisine à l'auberge ce soir et on va se coucher en prévision de la randonnée du lendemain.

Il est 7h15 quand nous quittons l'auberge en direction de l'autre bout du village pour récupérer le début du chemin. Parmi les nombreuses options nous avons choisi de prendre le chemin de laguna de los Tres qui offre un beau point de vue sur le Fitz Roy. C'est sans doute la randonnée la plus célèbre du coin. Le sentier est long de 10 kilomètres et l'ascension est donnée pour environ 4 heures.
Le temps est clément quand nous commençons à grimper. Peu après le kilomètre 3 (il y a une balise tous les kilomètres) un embranchement permet soit de passer par la laguna Capri soit par un point de vue sur le Fitz Roy. Nous décidons d'aller à la laguna et de faire le point de vue au retour. En arrivant au bord de l'eau le temps s'est bien couvert et le montagnes au fond, dont le fameux Fitz Roy, ne sont plus visibles. Le vent violent fait voler l'eau et le sable. Nous continuons notre chemin qui est maintenant plat. Le paysage sur la plateau est très jolie mais les nuages cachent toujours le Fitz Roy.

En chemin
On arrive à proximité d'une petite rivière. L'eau est d'une pureté incroyable. Au fond on aperçoit un glacier.

Clair comme de l'eau de roche
On passe ensuite au camping poincenot signe que l'ascension finale est proche. Pour le dernier kilomètres nous retrouvons la montée. Et quelle montée! Dans les cailloux, raide, avec toujours ce vent violent et même quelques gouttes de pluies. Florine qui suivait parfaitement jusqu'ici commence à râler et à parler d'abandon. Heureusement, en multipliant les pauses on arrive au bout d'une heure en vue de la laguna de los Tres! La couleur de l'eau lorsqu'elle est éclairée par les rares apparitions du soleil est magnifiques!

Laguna de los Tres
Par contre pour voir le Fitz Roy c'est râpé. Il est bien caché derrière une épaisse couche de nuage. On est déçu mais le spectacle reste magnifique. On s'abrite du vent entre deux gros rochers pour manger. Puis on se dirige vers la gauche du plan d'eau pour apercevoir un autre lac, la laguna Sucia.

Lagunas Sucia et de los Tres

Le temps se gâte de plus en plus. Nous commençons la descente. Il nous reste encore 9 kilomètres à faire quand les quelques gouttes que nous avions depuis un moment se transforme en pluie. Elle nous accompagnera jusqu'au bout. Heureusement nos imperméables nous ont gardé au sec pour le haut mais nous finissons trempés pour le bas.

Le lendemain le temps est bien dégagé et on peut apercevoir le sommet depuis le village. Frustration! Mais il déjà l'heure de reprendre un bus pour El Calafate. Un petit trajet de 3 heures seulement, ouf!

Le Fitz Roy

Quelques repères:

  • Bus Bariloche - El Chaltén: 2020 pesos (avec la compagnie Marga Taqsa) 
  • Bouteille de bière Quilmés au restaurant (1 litre): 90 pesos
Les prix sont de janvier 2017 et par personne. Devise: Pesos Argentin.




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