Notre première nuit au Chili nous la passons à Osorno où nous sommes arrivés en bus depuis Bariloche. Notre hôtel se trouve sur la place principale de la ville ce qui nous permet d'observer la surprenante cathédrale.
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Cathédrale d'Osorno |
Le lendemain nous arrivons à Pucón en début d'après-midi après environ 3 heures de bus. Il fait beau mais les montagnes alentours sont cachées par les nuages. Nous nous installons dans notre auberge et partons découvrir le village. Rapidement nous nous rendons compte que tout est tourné vers le tourisme. Il y a de très nombreuses agences pour les excursions et les restaurants affichent des prix bien plus élevés que ceux que nous avons pu observer à Osorno. Heureusement nous avons une cuisine agréable dans notre auberge. Nous sommes le 23 janvier, en plein milieu des vacances d'été des chiliens et cela se ressent sur la fréquentation. Cependant cela reste vivable et dés qu'on s'écarte de la rue principale c'est assez calme.
Mardi 24 janvier, nous nous levons sous un grand ciel bleu et voyons pour la première fois le volcan Villarrica. Il est bien visible depuis les rues du village. C'est un volcan actif , sa dernière éruption date de mars 2015, et on peut voir de la fumée sortir du sommet du cône. En tout cas c'est le volcan parfait, tel qu'on dessinerait un volcan si on nous le demandait.
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Volcan Villarrica |
Nous avons réservé initialement pour 3 nuits mais nous décidons dés maintenant de prolonger pour 3 nuits supplémentaires pour essayer de se poser un petit peu. On va ensuite voir les agences pour réserver l'activité phare du coin: l'ascension du volcan. Rendez-vous est pris pour jeudi.
En attendant l'ascension nous aurons un rythme bien tranquille. Et cela fait du bien de ne pas avoir des journées remplies de visites, de transfert en bus, de recherche d'un restaurant...Ici on se lève assez tard, on se promène, on cuisine avec pas mal de fruits et de légumes. Quel bonheur d'en trouver autant après l'Argentine. On va également tester la plage. La chaleur s'installe sur le région et on va dire qu'on n'est pas les seuls à avoir eu l'idée!
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La plage de Pucón en été |
La chaleur couplée à la sécheresse qui a d'ailleurs des conséquences très fortes puisque le Chili connait une vague d'incendies d'une ampleur sans précédent. Par précaution les parcs nationaux sont fermés. Du coup nous n'irons pas nous promener dans le parc Huerquehue accessible facilement depuis Pucón. Mais niveau randonnée nous allons être servi avec la montée sur le volcan.
Le réveil sonne bien trop tôt ce jeudi matin. Nous devons être devant l'agence à 6h30 afin de s'équiper et partir affronter les pentes abruptes du Villarrica. On enfile de grosse chaussures montante bien rigides, on mets des guêtres et on récupère un sac à dos avec entre autre un sur-pantalon, une veste, un caque, un piolet et un masque à gaz. On grimpe ensuite dans un minibus et on monte jusqu'aux installation d'une station de ski. De là on peut attaquer directement la montée ou alors, avec un supplément, prendre un télésiège qui permet de gagner 1 heure de montée. Va pour l'option feignant! Quasiment tout le monde prend la remontée mécanique. En attendant notre tour on profite de la vue sur le lac Villarrica et sur d'autres volcans plus lointain. On peut également voir les traces des anciennes coulées de lave.
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Vue sur le lac Villarrica |
Mais finit de rigoler, maintenant il n'y a plus de télésiège et on nous annonce 4 heures d'ascension. C'est à la queue leu leu que nous commençons la grimpette. Car notre groupe de 11 n'est pas le seul, loin de là. Comme on l'avait remarqué il y a de nombreuses agences qui proposent l'excursion et on les retrouve toute-là ce matin. Mais comme on est concentré sur nos pas et que les guides donnent le rythme ce n'est pas si gênant que ça. Après une première petite pause on arrive sur la partie enneigée. Alors que Florine angoissait avant le départ d'être dans les derniers, voir même de ne pas être au niveau pour faire la randonnée, nous arrivons parmi les premiers de notre groupe.
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On n'est pas tout seul à tenter l'ascension |
Le rythme imprimé par le guide n'est pas très soutenu ce qui permet de trouver limite facile la montée dans la neige. On regrettera avoir pensé ça quelques minutes plus tard. C'est que ça grimpe dur par endroit.
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Ça grimpe |
A environ 5 minutes du sommet (5 minutes chilienne dira en plaisantant un de nos guides, Ricardo), on laisse nos sacs à dos sur des rochers. A peine les avons nous posé que les guides se mettent à crier et siffler. De grosses pierres de lave se sont décrochées et dévalent dans notre direction depuis le sommet. Tout va très vite, les gens courent partout, nous on a tout juste le temps de se demander s'il faut qu'on bouge de notre place. C'est impressionnant et effrayant à la fois. Heureusement personne ne sera blessé.
Après cette grosse frayeur, pour terminer la montée on prend seulement le masque à gaz si jamais le vent rabat vers nous les vapeurs toxiques. Aujourd'hui il n'y en aura pas besoin. Après un ultime effort nous atteignons le bord du cratère. Quelques bruits s'en échappent. Ricardo nous dit de regarder attentivement car nous devrions voir quelques explosions de laves. Et c'est effectivement le cas. Petites explosions à priori mais quelle émotion que de voir vivre un volcan de si près! Depuis la dernière éruption le temps en haut est limité à 5 minutes. Il est donc temps de redescendre là où nous avons laissé nos sacs pour un casse-croûte bien mérité.
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Un peu de lave |
Pour redescendre la technique va être un peu particulière pour la partie enneigée. Dans nos sacs se trouve une petite pelle-luge en plastique. Nous allons en effet descendre sur les fesses à l'aide de couloirs déjà tracés. Et c'est franchement bien bien fun. On aurait aimé de la neige jusqu'en bas. Vous en aurez un aperçu dans la vidéo.
Une fois en bas, on retourne à l'agence pour célébrer notre journée autour d'un verre de bière. C'est également le moment de la remise des "diplômes" pour l'ascension du volcan. Petit couac, j'en aurai deux et Florine aucun! Sans doute lié à la ressemblance de nos prénoms. Du coup Florine aura droit à une salve d'applaudissement en différée quand on lui ramènera enfin son diplôme. Sur les 11 personnes qui sont parties avec nos guides ce matin une seule a abandonnée.
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Elle l'a fait! |
Pour la fin de notre séjour à Pucón on reprend un rythme plus tranquille. On testera une boisson classique au chili: le
mote con huesillo. C'est un peu surprenant au premier abord avec des grains de blé cuits au fond du verre et une pèche entière. Mais c'est pas mauvais, bien qu'un peu trop sucré.
Le samedi pour mon anniversaire on se rend aux thermes, une des autres attractions de la région. Au programme petite matinée dans des piscines d'eaux plus ou moins chaude. On y était à l'ouverture et on était souvent tout seul, idéal pour la détente. On repart donc de Pucón relaxé et détendu, et avec un an de plus pour moi.
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Si éruption il y a, c'est par là! |
Quelques repères:
- Bus Osorno - Pucón: 8400 pesos avec JAC.
- Ascension du volcan: 85 000 pesos avec Politur (prix affiché à 90 000 pesos). L'agence est sérieuse et les guides très professionnels, très à cheval sur la sécurité. On avait 5 guides pour 11 clients.
- Option télésiège pour le début de la randonée: 10 000 pesos
- Entrée aux thermes (Termas los Pozones): 8000 pesos.
- Bus Pucón - Thermes: 3000 pesos l'aller-retour.
- Mote con huesillo: 500 pesos le petit verre, 1000 pesos le grand.
Les prix sont de janvier 2017 et par personne. Devise: Pesos Chilien. Pendant notre séjour à Tomé 1€=698 pesos.
Hébergement:
- Hotel Central à Osorno: Bien placé. Chambre équipée pour se faire thé ou café plus un petit frigo. Dans un immeuble de bureau. Petit déjeuner servi dans la chambre. Chambre double avec salle de bain privée. 50€ la nuit avec le petit-déjeuner.
- Hostal Emalafquen à Pucón: Gérantes très sympathiques. Une habitation principale et 2 autres habitations plus petites avec 2 ou 3 chambres. Cuisines bien équipées dans chaque bâtiments. Wifi difficile à capter loin de la réception. Très bien placé. Chambre double avec salle de bain commune. 38€ la nuit en haute saison.
Infos pratiques:
- On a testé un seul restaurant à Pucón, un restaurant végétarien dans une auberge de jeunesse. C'était bon et à l'écart de l'agitation de la rue principale. On recommande. Le nom: ¡école!
- Pour les supermarchés Eltit était bien moins cher que Unimarc.
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Un plat d'¡école! |
Coucou de Gagny
RépondreSupprimerBisous
Merci bisous
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