[Pérou] - Lima


Comme à chaque fois que nous arrivons dans une grande ville en bus on a l'impression de passer plus de temps à traverser la banlieue et les différents quartiers pour rejoindre la gare routière que sur la route. Lima et sa banlieue ne déroge pas à la règle. On n'avais pas forcément un bon à priori avant d'y venir mais en ce dimanche ensoleillé la première impression est plutôt bonne.

Une fois nos bagages récupérés on trouve un bus qui nous emmène à Miraflores. Ce quartier moderne est souvent prisé par les touristes pour sa sécurité, Lima ayant une assez mauvaise réputation à ce niveau. On l'a surtout choisi car nous avons repéré des services de navette qui relie le quartier à l'aéroport. En commençant notre tour des hôtels on constate un problème: le prix des hébergements. De plus plusieurs établissement n'ont plus de place. On tourne depuis presque 2 heures. On décide de changer de quartier et de descendre à Barranco. On avait pris un nom d'hôtel au tarif à peu près dans notre budget. C'est assez loin, on commence à être fatigué. Du coup on monte dans un taxi. Alors que nous nous dirigeons vers Barranco il commence à nous dire que le quartier est dangereux. Je lui demande alors si les logements sont moins cher qu'à Miraflores. Il nous indique que non, c'est autant cher. On ne le sait pas encore mais le piège c'est refermé sur nous. Naïf je le questionne sur des solutions alternatives. Il nous fait donc la promotion d'un quartier sur et pas cher. Je regarde vite fait sur la carte où cela se situe. Cela semble pas mal. Nous n'avons pas envie de prendre le risque de chercher à nouveau pendant 2 heures on demande donc qu'il nous emmène à Lince, le coin conseillé. Je lui demande quelle est le prix de la course avec ce changement d'itinéraire (prix acté de la course de départ: 15 soles). Il se met alors à parler très vite et à changer de sujet. Au bout de plusieurs tentatives je lâche prise, la fatigue aidant.

Alors qu'on roule vers Lince il rajoute une couche sur les problèmes de sécurité à Lima nous disant s'être fait braquer en début d'après-midi. Et le voilà qui nous dépose devant un hôtel. Bizarrement il monte avec nous à la réception puis nous accompagne voir la chambre. On trouve ça bizarre mais on ne réagit malheureusement pas. On règle la chambre et le voilà qui remonte avec nous vers la chambre. On insiste alors pour lui dire que c'est bon on se débrouille tout seul et qu'on aimerait régler la course et aller se reposer. Je lui demande donc le prix. 200 soles... Je trouve ça tellement surréaliste que je lui fait répéter plusieurs fois et même écrire. Commence alors une prise de tête qui dure plusieurs minutes. On est un peu coincé, le ton monte. Hors de question de lui donner ce qu'il demande. On finira par lâcher 40 soles. On avait réussit à éviter les arnaques péruviennes et voilà qu'à 3 jours de la fin on se fait avoir comme des novices!

Centre historique de Lima
On se promène quand même dans Lima les jours suivant. Nous commençons par le centre historique. On remonte la rue piétonne qui relie la plaza San Martin à la plaza mayor. C'est sur cette dernière que l'on trouve la cathédrale et le palais présidentiel.

Plaza mayor
C'est plutôt agréable, plusieurs bâtiments d'architecture coloniale sont encore là avec de beaux balcons en bois. On se promène au hasard des rues et on finit la journée au parc de l'exposition avant de reprendre un bus pour rejoindre Lince.

Balcons

Le lendemain on choisit Miraflores avec pour objectif d'aller sur le Malecon qui longe l'océan. On descend du bus au parc Kennedy. On se dirige ensuite tranquillement vers le bord de mer ce qui nous permet d'observer ce quartier bien éloigné du Pérou que nous avons vu pendant plus d'un mois. Les immeubles sont récent et les rues très propres. La richesse est bien visible.

Malecon et la brume caractéristique du Pacifique
Une fois arriver sur le Malecon on observe les surfers prenant la vague. La promenade est très sympa. On est en hauteur ce qui permet de bien voir le Pacifique. Les joggeurs sont nombreux à profiter du parc. Au bout d'un moment on arrive au parque del amor et ses murs qui rappellent à beaucoup Barcelone.

Parque del amor
On continue notre balade et on arrive à un centre commercial chic et très moderne. Ce n'est pas ici que l'on fera nos achats, les enseignes étant en majorité assez haut de gamme. Construit dans la falaise la vue sur l'océan est pas mal. Pour notre avant-dernier jour au Pérou c'est comme si on l'avait déjà quitté!

Centre commercial chic et moderne
Mercredi 10 mai. Ce soir on prend l'avion et nous quittons l'Amérique du Sud. Nos sentiments sont un mélange entre l'excitation de découvrir autre chose et de la nostalgie après près de 6 mois à parler espagnol. On ne fera pas grand chose de ce dernier jour, on a décidé de rejoindre l'aéroport assez tôt. Seulement un petit tour autour de notre hôtel. C'est vraiment dommage que le taxi nous ait escroqué car le quartier où il nous a emmené est agréable. Et plus généralement ce que nous avons vu de Lima nous a assez plu.

Quelques repères:

Séjour du 7 au 10 mai 2017
  • Bus Pisco - Lima: 15 soles avec Flores
  • Ticket bus corredor azul: 1,50 soles
  • Navette aéroport: 15 soles avec Quickllama
Les prix sont par personne sauf mention contraire. Devise: sol péruvien (PEN).

Hébergement:

Après avoir cherché en vain un hébergement abordable à Miraflores nous nous sommes rabattu sur Lince.
  • Hostal Mi Refugio: Calle Percy Gibson, au coin de l'avenue Petit Thouars. On ne peut pas le conseiller vu qu'ils sont sans doute de mèche avec le taxi arnaqueur. Chambre double avec salle de bain privée, sans petit déjeuner. 50 soles.
  • Hospedaje Petit Palace: Avenue Petit Thouars 2367. Chambre double avec salle de bain privée, sans petit déjeuner. 60 soles.
Le prix des logements est pour 2 personnes.

Infos pratiques:

  • Pour partir directement depuis Paracas et rejoindre Lima les bus coutent entre 45 et 50 soles. Pour économiser pas mal il suffit d'aller à Pisco, près de la place des armes. 2 compagnies assurent des liaisons régulière avec Lima pour 15 soles. 
  • Pour l'hébergement le plus important à notre avis est d'être près du corredor azul dont le bus dessert la plupart des sites touristiques de Lima. On a bien aimé notre quartier avec pas mal de choix assez économique pour manger le soir. Attention cependant, la plupart des hôtels semblent être des hôtels de passes.
  • Pour l'aéroport l'une des solutions les plus économiques que nous ayons trouvé est la navette Quickllama. On peut la réserver en ligne sur leur site. Prix dégressifs à partir de 3 personnes.







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[Pérou] - Paracas


Notre voyage au Pérou s'approche doucement de la fin et nous continuons notre remontée vers Lima. Nous choisissons Paracas comme point de chute. Nous pensions nous arrêter à Huacachina, l'oasis au milieu des dunes près d'Ica, mais en se renseignant un peu plus cela ne nous tente pas trop. Pour rejoindre Paracas depuis Nasca nous optons pour une combinaison de bus au vu des prix prohibitifs pratiqués pour relier directement les deux villes. Rien de compliqué cependant et c'est facilement que nous rejoignons Paracas. Pour l'hôtel nos copains Johanna et Nicolas nous avaient donné une adresse qu'ils avaient apprécié quelques jours auparavant et c'est rapidement que nous sommes installés.

Paracas est une toute petite station balnéaire, on en a vite fait le tour. En semaine c'est très calme. Comme en Europe on retrouve des restaurants et des boutiques face à la plage, chose pas si fréquente depuis notre départ. On aperçoit plusieurs pélicans. Autant qu'on s'en souvienne c'est sans doute la première fois qu'on en voit dans leur milieu naturel. Les bateaux de pécheurs côtoient les embarcations touristiques, une des activité phare étant une excursion pour s'approcher des îles Ballestas et de sa faune. Nous ne ferons cependant pas la balade. A la place nous préférons louer des vélos et partir dans la réserve nationale de Paracas.

Quand t'es dans le désert
Après un petit-déjeuner un peu cher (il n'est pas économique de manger à Paracas, les jours suivants nous utiliserons la cuisine de notre auberge) nous enfourchons nos 2 roues et partons dans le désert. Après avoir réglé le droit d'entrée au poste de contrôle nous prenons à gauche en direction du point de vue Catedral, une ancienne arche détruite après un tremblement de terre. Les 8 premier kilomètres sont désagréables. Un vent fort nous ralentit énormément, les faux-plats montant se succèdent et de très nombreux camions transportant du sel (il y a des salines un peu plus loin) nous passent à côté. Et ce n'est pas l'arrêt à mi-chemin qui remet du baume au cœur. Il y a des fossiles d'organismes marins incrustés dans la roche. On aime bien ce genre de chose habituellement mais là on n'a pas accroché.

Plage Supay
Heureusement on quitte enfin la route à un moment. Avant d'arriver à Catedral on se dirige vers la gauche où se trouve un point de vue sur plage Supay. C'est très beau, on aperçoit de nombreux Pélicans.

Pélican
On laisse donc les vélos et nous descendons vers la plage. Les vagues du Pacifique sont violentes à cet endroit, pas question de s'y baigner. Nous observons un très long moment les différents oiseaux. On ne se lasse pas des pélicans. Au loin un groupe important de fous de bassan plongent régulièrement. C'est vraiment impressionnant, surtout quand ils plongent à cinquante en quasi simultané! On ne le sait pas encore mais ça sera notre arrêt préféré de cette balade.

Le décor n'est pas dégueulasse!
On file ensuite voir Catedral, juste à côté. Là encore le point de vue est très bien aménagé. D'un côté le désert de l'autre l'océan Pacifique. Le décor est vraiment superbe.

Catedral
Là encore on peut voir de très nombreux oiseaux marins mais également des vautours. Et même si l'arche n'est plus là ce n'est quand même pas vilain.

Les sportifs
On remonte sur nos selles (aie, ça commence à faire mal au c**, on n'est plus habitué) et continuons entre désert et mer. Il y a très peu de monde, merci le fait d'être en semaine et hors vacances. Heureusement car le chemin est emprunté par les gens qui visitent la réservent en voiture et les bus touristiques. Les jours où il y a plus de circulation cela doit être peu agréable.

Nous faisons quelques arrêts pour manger notre casse-croûte et observer des plages ou le désert. Le soleil tape mais nous n'avons pas chaud, limite froid avec le vent! Crème solaire obligatoire par contre. L'après-midi commence à être bien avancé (la nuit arrive vite ici) quand nous arrivons à playa roja et son sable rouge. Là encore c'est très beau. On attend qu'un groupe parte pour profiter plus calmement du lieu.

Playa roja
La route du retour sera de nouveau pénible à partir du moment où on récupère les camions et le vent. Du coup pour se réconforter on va regarder le coucher de soleil sur la plage de Paracas avec une bière et un churros chaud fourré au manjar. Trop bien!

Le lendemain, après une petite grasse matinée, on profite de la cuisine de notre hébergement pour se faire un bon petit-déjeuner pour une fraction du prix de ce qu'on trouve dans le village. On réitère la session cuisine pour le déjeuner avant d'aller se prélasser sur la plage. L'eau est un peu fraiche mais ça va. Par contre il y a quand même de nombreux déchets sur le sable, vraiment dommage. On finit la journée comme la veille avec un superbe coucher de soleil.

Pour notre dernier jour complet ici on décide d'aller dans la ville de Pisco à une vingtaine de minutes de Paracas. Après avoir éconduit de nombreux taxis on trouve enfin en combi collectif. La route qui longe la mer n'est pas bucolique. De nombreuses usines la longent. Certaines transforment du poisson et l'odeur en passant à côté pique le nez! Une fois à Pisco on retrouve l'ambiance citadine péruvienne: beaucoup de bruit, klaxons en tête. On passe dans les 2 rues piétonnes qui rejoignent la place des armes. A cause des tremblements de terre la grande majorité des édifices sont récents, seul une jolie église dénote.

2 époques
Pour manger nous sommes assez surpris des prix, guère moins cher qu'à Paracas. Les ceviches sont même plus cher qu'à Nasca alors qu'on est à côté de la mer. On trouvera quand même un peu à l'écart quelque chose de pas trop mal. Sinon Pisco présente peu d'intérêt. Bizarrement elle semble coupée de l'océan, les rues piétonnes ne vont pas jusqu'au bord de mer. C'est dommage. Cela permet quand même une petite immersion dans une petite ville péruvienne pas touristique.

Quelques repères:

Séjour du  3 au 7 mai 2017
  • Bus Nasca - Ica: 8 soles avec Cueva.
  • Bus Ica - Cruce Pisco: 4 soles avec Flores.
  • Taxi Cruce Pisco - Paracas: 18 soles.
  • Location vélo: 20 soles la journée directement à notre auberge.
  • Entrée réserve de Paracas: 10 soles.
  • Bouteille d'eau 2,5l: 4 soles.
  • Churros au Manjar: 1,50 soles.
  • Collectivo Paracas - Pisco: 3 soles.
Les prix sont par personne sauf mention contraire. Devise: sol péruvien (PEN). Pendant notre séjour 1 Euro = 3,55 PEN.

Hébergement:

  • El Buen Samaritano: Une bonne adresse conseillé par nos copains Johanna et Nicolas (merci à eux). Propre et agréable, en plein centre à 2 pas de la plage. Cuisine à disposition et location de vélo. Chambre double avec salle de bain privée, sans petit-déjeuner. 50 soles (négocié à 40 soles).
Le prix du logement est pour deux personnes.

Info pratique:

  • Pas forcément facile de manger pour pas très cher à Paracas. Avoir une cuisine dans son auberge est un plus.







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[Pérou] - Nazca, la vidéo








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[Pérou] - Nasca


Bien que nous ayons lu beaucoup d'avis défavorables sur Nasca (ou Nazca) qui ne vaudrait pas le coup, surtout si on ne fait pas un tour d'avion pour observer les lignes, c'est sans hésitation que nous nous arrêtons au petit matin dans cette petite ville située le long de la route panaméricaine et au milieu d'une zone désertique.

A peine descendus du bus qu'on nous accoste pour nous proposer des tours d'avions. Mais on sait déjà que nous n'en ferons pas. Florine a trop peur et de mon côté avec mon mal des transports c'est l'incident assuré... Vu qu'on ne prend pas de vol voilà qu'on veut nous vendre une chambre. On commence à être rodé et on leur dit que nous avons déjà une réservation. Nous voilà donc tranquille et nous pouvons chercher un hôtel qu'on trouve rapidement. On ne fera pas grand chose ce premier jour si ce n'est rechercher des renseignements pour les visites et une petite promenade dans la ville. Ce n'est pas très grand ni très charmant. Par contre à notre grande surprise nous ne croisons pas de touristes et les rabatteurs semblent tous être concentrés près de l'arrêt de bus.

Le lendemain on va au mirador des lignes de Nasca. Situé à une vingtaine de kilomètres de la ville il s'agit d'une tour métallique. Pour y aller nous optons pour la solution économique: prendre un bus qui va à Ica et se faire déposer devant le point de vue. Une fois acquitté du modeste droit d'entrée nous arrivons rapidement en haut de la structure et pouvons admirer trois géoglyphes et plusieurs lignes.

L'arbre
Il y a peu de monde et nous restons un moment à contempler les géoglyphes qui s'offrent à nous: l'arbre, la main et le lézard, ce dernier étant malheureusement coupé par la route.

La main
Au dessus de nous le ballet des avions est quasi continu. C'est d'un côté frustrant de ne pas pouvoir en voir plus mais nous sommes quand même agréablement surpris par le mirador. La vue n'est pas si mal et on distingue bien les figures. Nous sommes un peu surpris par la largeur des lignes traçant les dessins au sol; on imaginait cela plus large.

La tour d'observation
On se dirige ensuite vers une colline appelée le mirador naturel. Ici point de géoglyphes mais des lignes. On peut voir d'ailleurs les nombreux dégâts occasionnés lorsque le site n'était pas protégé, traces de pneus principalement.

Lignes de Nazca
Il est à peu près midi quand nous finissons nos observations. On veut aller voir un autre point de vue, celui pour les lignes de Palpa. On n'avait pas trop trouvé de renseignement pour y aller par nos propres moyens. Mais en montant sur le point de vue naturel nous sommes passés devant un chauffeur de taxi qui attendait ses clients. Bien qu'un peu méfiant au début (comme toujours au Pérou) on lui parle quand même de notre envie d'aller aux lignes de Palpa. Il nous indique alors qu'il faut reprendre un bus direction Ica et demander à s'arrêter au mirador de Palpa. Le tout dans un très bon français!

La panaméricaine
Coup de chance nous n'avons pas besoin d'attendre le long de la panaméricaine, un bus arrive immédiatement. Vingt minutes plus tard nous sommes déposés au milieu de nul part. Ici encore une tour métallique a été construite. Effet 1er mai ou heure de l'almuerzo, en tout cas il n'y a personne pour prélever le droit d'entrée. On ne va pas se plaindre et on peut observer plusieurs figures assez naïves représentant des formes humaines. Ces lignes auraient été tracé par le peuple Paracas bien longtemps avant les géoglyphes de Nasca.

Lignes de Palpa
Le soleil tape fort dans le désert. Heureusement nous trouvons un point d'ombre pour attendre un bus qui retourne en ville. Cette journée nous a déjà confirmé que l'on a bien fait de s'arrêter à Nasca.

Pour le lendemain par contre l'organisation s'annonce un peu plus compliquée, ou tout du moins couteuse. En effet plutôt que de repartir rapidement de Nasca nous avons repéré d'autres endroits qui semblent intéressants.Cependant pour deux sur trois il n'y a pas de transport public pour y accéder. Cela veut donc dire soit prendre un taxi soit un tour organisé. C'est la mort dans l'âme (vous connaissez notre amour pour les sorties en groupe...) que nous allons prospecter quelques agences. Première mauvaise nouvelle: aucun tour n'inclut tous les sites que nous voulons visiter: Cahuachi, le cimetière de Chauchilla et les aqueducs de Cantalloc. C'est même pire, il nous faudrait prendre 3 tours différents! Heureusement, et bizarrement pour le Pérou, les gens ne nous forcent nullement la main et nous renseignent agréablement. Une fois les renseignements collectés on fait rapidement le point. Le chauffeur de taxi que nous avons rencontré ce matin nous avais indiqué un prix pour aller à Cahuachi. Au final cela nous semble plus intéressants que les tours organisés.

Le matin nous allons donc chercher un taxi pour Cahuachi et le cimetière de Chauchilla. On retombe par hasard sur la taximan francophone. Le prix qu'il nous propose pour les 2 sites nous convient. On négocie quand même un peu et c'est parti dans sa Kia Picanto.

Pyramide de Cahuachi
Pour arriver à Cahuachi, qui serait un ancien site sacré Nasca, nous traversons le désert sur une piste. Seule une bande verte se détache, le long de la rivière. Cela permet de mieux comprendre comment des gens ont vécus ici il y a fort longtemps. Jeffry, notre chauffeur, semble vraiment s'intéresser à l'histoire de sa région et nous livre des explications et son ressenti personnel envers les différentes hypothèses. Selon lui le centre rituel de Cahuachi et les lignes de Nasca seraient liés.

Cahuachi
Très grand, seul une petite partie du site est visible. Les autres pyramides (il y en aurait 36) sont encore enfouies sous le sable. Bien que clairement sur-restauré pour la partie visitable, nous sommes tout de même assez séduit par l'endroit, sans doute aidé par le fait de l'avoir pour nous seuls.

Deuxième étape, le cimetière de Chauchilla connu notamment pour ses momies très bien conservées par l'air sec. Malheureusement le site a été la cible de pillards avant d'être protégé. Aujourd'hui 12 tombes protégées par des toits en jonc sont visibles dont 3 avec des momies encore originales, les autres ayant été  reconstituées à partir de morceaux éparpillés sur le site par les voleurs. Le processus de momification comprenait le vidage des viscères et l'enduction de la peau d'un mélange de plante locales et de minéraux provenant du désert.

Momie du cimetière de Chauchilla
Le plus surprenant est l'état de conservation des cheveux. Par ailleurs les défunts les avaient tous très longs. En plus d'adultes quelques corps de bébés ou très jeunes enfants sont présents. Dans les tombes on trouve également quelques poteries tandis qu'entre les sépultures les os éparpillés sont nombreux.

Cimetière de Chauchilla
Après ces deux intéressantes visites nous rentrons en ville nous restaurer d'un bon ceviche avant d'aller à pied rejoindre les aqueducs de Cantalloc. Il faut environ 1 heure de marche pour y parvenir. Florine n'est pas à l'aise pendant le trajet à cause des chiens plus agressifs que ceux des villes. Malgré plus de 5 mois passés en Amérique du Sud où les chiens errants sont légions elle ne s'y est pas habituée et à même de plus en plus peur. Mais nous arrivons indemne, armés de pierres et d'un bâton.

Aqueduc de Cantalloc
On y voit plusieurs puits en spirale qui permettaient aux habitants d'accéder à l'eau de l'aqueduc souterrain. Un système très ingénieux et qui fonctionne encore permettant la culture dans cette zone aride. Notre visite se fait accompagner de minuscules mouches de sable. Petite par la taille mais grande par l'emmerdement qu'elles provoquent. Pour les avoir testées après le Machu Picchu nous savons que les piqures nous démangerons plusieurs semaines.

Aqueducs de Cantalloc
Avant de venir ici la culture Nazca se résumait pour nous aux lignes et géoglyphes. Hors nous avons pu découvrir bien plus de richesses que nous ne pensions dans ce désert. Après avoir observé quelques poteries dans un musée à Arequipa, que nous avions trouvé fort intéressantes, voilà encore une raison de s'intéresser à ce peuple dont on sait peu de chose. En plus, bien que sans intérêt particulier, la ville de Nazca nous a paru agréable car peu touristique et donc sans le cortège de rabatteurs et d'arnaqueurs qui va avec.

Quelques repères:

Séjour du 30 avril au 3 mai 2017
  • Bus Arequipa - Nasca: 50 soles + 2 soles de taxe de terminal avec Andoriña/Pluma Bus. Bus moderne et petite collation, très bien.
  • Bus Nasca - Mirador des lignes Nasca: 3 soles
  • Bus Mirador Nasca - Mirador Palpa: 3 soles
  • Bus Mirador Palpa - Nasca: 4 soles
  • Taxi pour Cahuachi + Chauchilla: 160 soles.
  • Entrée au mirador des lignes de Nasca: 3 soles, 2 soles avec la carte étudiant.
  • Entrée au cimetière de Chauchilla: 8 soles.
  • Entrée aux aqueducs de Cantalloc: 10 soles. 
 Les prix sont par personne sauf mention contraire. Devise: sol péruvien (PEN). Pendant notre séjour 1 Euro = 3,50 PEN.

Hébergement:

  • Hostal Mama Asunta: Bien placé, entre l'arrivée des bus et la place des armes. Propre. Quelques soucis d'eau chaude. Chambre double avec salle de bain privée, sans petit déjeuner. 50 soles.

Infos Pratiques:

  • Pour les bus et les taxis tout se passe près du rond-point ovallo de Nazca.
  • Il y a de nombreuses cevicheria dans Nasca. Nous sommes allé deux fois à la cevicheria Nasca, calle Callao. Très correct et peu cher (10 soles le ceviche mixto + une soupe de poisson + maïs grillé + boisson).










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[Pérou] - Canyon de Colca


Bien que ce soit une excursion classique depuis Arequipa le canyon de Colca ce n'est quand même pas la porte à côté. Il est décrit comme l'un des canyons le plus profond du monde, le plus profond serait situé pas très loin, le canyon de Cotahuasi. Cependant à cause du long trajet en bus et des photos qui ne l'ont pas convaincu Florine n'est pas très enthousiaste à l'idée d'y aller. Effectivement le trajet n'est pas des plus agréable et on est bien content d'arriver au village de Cabanaconde après 6h30 de route. C'est déjà la fin de journée et après avoir posé nos affaires dans la chambre et mangé un bout on se couche rapidement.

Jour 1: Cabanaconde (3287m) - Llahuar (2XXXm)

En effet pour éviter d'avoir à marcher avec trop de monde (il y avait quand même pas mal de touristes dans le bus) on décide de partir tôt. Il est 5h30 quand nous quittons le village. Le soleil n'est pas encore levé mais il fait suffisamment clair pour qu'on puisse marcher sans problème. Petit à petit le jour se lève de plus en plus et le soleil éclaire les sommets. On pourrait être bien comme ça dans le calme de la nature avec seulement les oiseaux qui chantent. Mais un chien qui nous suit depuis notre départ aboie toutes les 2 minutes. On réussit heureusement à lui faire comprendre qu'on aimerait bien être tranquille.

Après un petit-déjeuner le chemin commence à descendre plus sérieusement. Ensuite le chemin est plus plat et nous marchons à flanc de montagne. La vue sur la vallée est assez sympathique. J'ai du mal à appeler l'endroit canyon, cela ressemble clairement plus à une vallée encaissée.


Après ce chemin pas désagréable voilà le sentier qui redescend sérieusement. On aperçoit la rivière en contrebas jusqu'où nous devons aller. Florine ne tarde pas à ressentir une douleur au genou. Cela empirera rapidement malgré plusieurs pauses. Une fois au niveau de la rivière on se contentera de regarder une zone géothermique depuis un pont sans s'en approcher. Il faut ensuit remonter en suivant une route. Heureusement la circulation est quasi inexistante mais cela ne nous aide pas à aimer notre randonnée. Les paysages bien que jolis ne nous subjuguent pas. Trop de traces humaines sont tout le temps visibles, il manque clairement le côté sauvage que l'on recherche dans les randonnées.

On suit la route
Après une heure environ de montée tranquille pendant laquelle nous voyons un serpent, nous apercevons Llahuar, le lieu où nous avons prévu de passer la nuit. Il ne s'agit pas d'un village mais d'un endroit avec 2 "hôtels". Pour y accéder une dernière descente est nécessaire. Florine souffre le martyr. Nous parvenons au Llahuar Lodge à 11h. Le temps de poser nos sacs nous nous dirigeons vers la rivière pour profiter des bassins d'eaux chaudes. Belle récompense après l'effort.

Les bassins avec vue sur la rivière
On profitera du lieu tout seul pendant près de 2 heures avant que d'autres randonneurs n'arrivent. Le reste de l'après-midi sera consacré au repos dans notre petite cabane.

Notre cabane

Jour 2: Llahuar - Cabanaconde

Comme la veille nous décidons de partir assez tôt. A 6h15 nous quittons Llahuar avec pour objectif de rejoindre Sangalle (L'oasis) et ses hôtels avec piscine. Nous grimpons pendant près 3 heures. comme nous suivons la route la progression est facile à défaut d'être bucolique.

On remonte pas mal
Si en montée le genou de Florine tient, dés que nous sommes sur le plat cela lui fait mal. Au moment d'attaquer la descente vers l'oasis cela devient impossible de continuer. Je lui propose de prendre un des minibus qui circule dans la vallée et d'arrêter les dégâts. Ne voulant pas abandonner il faudra plusieurs minutes pour la convaincre.

En bas Sangalle (l'oasis) et en face le chemin pour remonter vers Cabanaconde
Une heure plus tard nous sommes dans un vieux fourgon direction Cabanaconde. Nous sommes d'ailleurs surpris du nombre de randonneurs qui viennent ou repartent avec des moyens motorisés. Nous avons récupéré le van après que celui-ci ait déposé un groupe d'amis juste au dessus de Sangalle. Ils réservent d'ailleurs le van pour venir les chercher dès le lendemain, sans doute pour éviter de grimper la fameuse montée infernale vers Cabanaconde. Et sur la route du retour nous retrouvons quatre personnes qui été à Llahuar la veille. Cela permet à Florine d’arrêter de culpabiliser suite à son abandon.


Arrivés sur la place du village un minibus part. Pour 3 soles de plus que le bus nous n'hésitons pas longtemps. Cela nous permet d'atteindre à Arequipa pour la tombée de la nuit.

Bien entendu la blessure de Florine n'aide pas à tirer un bilan positif de cette escapade. Mais même sans ça nous n'avons jamais été totalement séduit par l'endroit. Pour nous cela ne vaut pas la peine de faire plus de 6 heures de bus, nous avons fait beaucoup de randonnées beaucoup plus sympa en France (vive les Hautes-Alpes!). Cependant les français semblent être les visiteurs numéro 1 du coin. Le soir au Llahuar Lodge sur 10 clients il y avait... 10 français!

Quelques repères:

Séjour du 25 au 27 avril 2017
  • Bus Arequipa - Cabanaconde: 17 soles (+ 1,50 soles de taxe de terminal) avec la compagnie Reyna. Environ 6h / 6h30 de trajet.
  • Minibus Cabanaconde - Arequipa: 20 soles. Environ 4h30 de trajet.
  • Collectivo Malata - Cabanaconde: 10 soles.
  • Repas du soir à Cabanaconde: 7 soles le menu soupe + plat.
  • Bouteille d'eau de 2,5 litres à Cabanaconde: 4 soles
  • Bouteille d'eau de 2,5 litres à Llahuar: 10 soles
  • Coca-Cola de 500 ml à Llahuar: 5 soles 
  • Repas du soir à Llahuar: 10 soles le menu soupe + plat + infusion.

Les prix sont par personne sauf mention contraire. Devise: sol péruvien (PEN). Pendant notre séjour 1 Euro = 3,42 PEN.

Hébergement:

A Cabanaconde:
  • Hostel Villa Pastor: Moyen mais peut faire l'affaire pour une nuit. Chambre double avec salle de bain commune. Sans petit-déjeuner. 30 soles. Possibilité de garder les sacs pour 3 soles/jour.
A Llahuar:
  • Llahuar Lodge. Accueil sympathique. Accès aux bassins d'eau chaude. Chambre double salle de bain commune. Les chambres sont dans des cabanes rustiques mais bien entretenues. Sans petit-déjeuner. 40 soles. Possibilité de petit déjeuner pour 8 soles/personne.

Le prix des logement est pour deux personnes.

Infos Pratiques:

  • Pour aller à Cabanaconde il y a plusieurs solution: les tours organisés par les agences d'Arequipa (départ 3 heures du matin), les bus depuis le terminal terrestre (départ 1h, 9h ou 11h) ou bien les minibus depuis le terminal situé rue Javier Perez de Cuellar (à côté du terminal de bus, départ 5h et 13h notamment).
  • Il y a normalement une taxe à payer pour randonner dans la Canyon de Colca (70 soles par personne). Sans doute parce que nous sommes partis tôt nous n'avons croisé personne pour nous la demander.






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