[Argentine] - San Carlos de Bariloche


Après une courte étape de deux jours à Mendoza dans un logement sordide on reprend le bus vers le sud pour atteindre le tout début de la Patagonie. Avant de commencer les récits de la région on vous resitue un peu le contexte. Nous sommes en janvier et ici ce sont les vacances d'été. La Patagonie est réputée chère mais en regardant les logements à réserver on se rend compte que c'est extrêmement cher! Et il ne reste plus beaucoup de choix. On fait donc ce qu'on n'aime pas faire, on réserve pour les 2 semaines à venir. Et on raccourci pas mal ce qu'on voulait faire. Notre première étape sera la capitale de la région des lacs. Les billets directs pour San Carlos de Bariloche (à prononcer Barilotché) sont assez cher du coup on fait une combinaison de 2 billets: bus de nuit jusqu'à Neuquén et un autre bus jusqu'à Bariloche. On économisera un peu plus de 600 pesos comme ça.

On arrive en fin d'après midi, lundi 9 janvier, à la gare routière, à un peu plus de 3 kilomètres de notre hôtel. Il y a bien un bus pour rejoindre le centre ville mais il faut la carte SUBE. C'est la même carte qu'à Buenos Aires mais comme on nous l'avait prêté là bas on n'en a pas. Et comme en Argentine tout est bien fait on ne peut pas acheter la carte à la gare routière...La dame de l'office du tourisme nous dit qu'on peu demander à un passager de payer avec sa carte SUBE et qu'en échange on le paye en liquide. Mouai, ça nous saoule un peu, on est fatigué du voyage, du coup on prendra le premier taxi de notre tour du monde. Mais avant de partir on va se renseigner pour les billets de bus pour El Chaltén, notre prochaine étape. On veut partir jeudi pour arriver sur place le vendredi et ainsi avoir deux jours complets pour randonnée. Sauf que jeudi il n'y a pas de bus...La Patagonie commence bien!

Lac Nahuel Huapi

La ville est au  bord du lac Nahuel Huapi. Le centre-ville ressemble un peu à une grosse station de ski. Les rues sont assez pentues et on sent que l'activité touristique y est importante. L’hôtel dans lequel nous atterrissons et bien au dessus de nos standards! Le prix aussi mais il n'y avait quasiment plus rien de disponible. L'avantage c'est que le petit-déjeuner est copieux, un plus quand on a prévu de marcher un petit peu.

Mardi matin on se rend à l'arrêt de bus pour aller au Cerro Campanario. Il faut prendre le bus numéro 20, censé passé toutes les 20 minutes. Vu le monde qui attend déjà il n'a pas du passer depuis un moment. Au bout de quelques minutes ne voyant toujours rien venir on décide de remonter jusqu'à l'arrêt précédent espérant avoir plus de chance de monter dans le bus. On devra quand même en laisser passer un. Florine râle un peu mais on réussi à avoir des places assises dans le suivant. Une bonne demi-heure plus tard nous sommes au pied du mont. Deux options pour monter: un télésiège ou ses jambes pendant 25 minutes. Ça sera les jambes. Et arrivée en haut la récompense est là. La vue est magnifique avec les lacs et les montagnes. Même le vent violent ne parvient pas à gâcher un peu le moment. (En réalité Florian se plaint pas mal du vent!)

Cerro Campanario
On redescend et on reprend un bus pour aller au parc municipal de Llao Llao. On descend devant un hôtel de luxe et on va se renseigner à l'entrée du parc sur les sentiers.

Hôtel Llao Llao
 Après une pause pique-nique on choisit de monter au Cerro Llao Llao. Le chemin est principalement en forêt mais on retrouve la vue sur le lac en arrivant au sommet. Deux balades assez simples mais avec de belles récompenses à l'arrivée.

Cerro Llao Llao
On retourne à l'arrêt de bus pour retourner en centre-ville. En attendant on va voir une chapelle en bois plutôt mignonne.

Capilla San Eduardo
Le retour en bus sera pénible. On est debout, serré comme des sardines. Clairement la fréquence de passage est insuffisante.

Le lendemain on décide de faire la randonnée qui va jusqu'au refuge Frey. Pour cela il faut à nouveau prendre un bus qui passe toutes les heures. On s'organise un peu mal pour le réveil du coup on doit prendre celui de 9h10. Ajoutez à cela les 15 minutes de retard réglementaire au départ et on ne commence la balade qu'à 10 heures 30 après un trajet debout, entassé comme un jour de grève dans le métro parisien! La montée est donnée pour 4 heures mais les deux premières heures se font quasiment à plat. Ce qui n'empêche pas Florine de râler car il y a trop de monde. Ça ne s'arrangera pas avec la montée finale un peu pentue. Elle l'avouera elle même plus tard, elle a été insupportable.

Laguna Toncek
Heureusement, en haut le temps est magnifique ce qui permet de profiter du casse-croûte et de faire une petite sieste.

L'heure de la sieste
Même si il y a du monde en haut il est facile de se trouver un petit coin tranquille. A 16 heures on commence la descente. Au lieu de retourner au point de départ de ce matin, la station de ski de Cerro Catedral, on prend l’itinéraire qui va jusqu'au Lago Gutierrez. Et c'était très très long. On reprendra un bus pour Bariloche à 20 heures 30. Pour récupérer de tous nos efforts on se laisse tenter par une fondue au fromage proposée par plusieurs restaurants de la ville. On va la faire courte: elle n'était pas bonne!

Refuge Frey
Jeudi 12 janvier. Vu qu'on n'a pas de bus pour El Chaltén et que Florine a mal aux genoux de la veille, on se promène dans la ville de Bariloche. Une des spécialités étant le chocolat on se ballade dans les boutiques (en profitant de quelques dégustation) et on finit par craquer pour du chocolate en rama, chocolat noir bien sur. Le chocolate en rama semble assez typique du coin. Ce sont des filaments de chocolats collés ensemble en forme de cylindre. On vous montre une photo prise sur internet, on a mangé le notre trop vite pour qu'il passe devant l'appareil!

Chocolate en rama
A part ça la ville, bien que pas désagréable, ne présente pas un intérêt particulier. On passe devant le centro civico, tout en pierres et assez massif.

Centro Civico

Et on finira au bord du lac, qui quand le vent se calme est très agréable. Pas question de s'y baigner quand même, il fait bien trop frais.

Lac Nahuel Huapi

  Quelques repères:

  • Bus Mendoza - Neuquén: 900 pesos avec le compagnie El Rapido.
  • Bus Neuquén - Bariloche: 430 pesos avec la compagnie Andesmar.
  • Taxi gare routière - centre ville: 95 pesos.
  • Carte Sube: 35 pesos.
  • Bus (n°20) Centre-Ville - Cerro Campanario: 18,5 pesos.
  • Bus (n°55) Centre-Ville - Cerro Catedral: 28 pesos.
  • Bus (n°50) Lago Gutierrez - Centre-Ville: 12,5 pesos.
  • Fondue pour 2: 390 pesos à la Casita.
 Les prix sont de janvier 2017 et par personne (sauf la fondue). Devise: Pesos Argentin.

Hébergement:

  • Hôtel Tierra Gaucha: Chambre double avec salle de bain privée. Chambre petite mais agréable, bien chauffée. Bon emplacement. Bon petit déjeuner (sauf le jus d'orange). 58€ par nuit

Infos Pratiques:

  • Comme souvent depuis le début du séjour on trouve les offices du tourisme très moyens. Pour les randonnées il vaut mieux aller se renseigner directement au Club Andino Bariloche (CAB) ou à la maison du parc Nahuel Huapi. 
  • La carte SUBE accepte un solde négatif d'au moins 10 pesos. La notre a terminé à -10,19 pesos.
  • Les restaurants sont assez chers à Bariloche (comparé au nord du pays). Nous sommes allés manger deux fois dans un restaurant végétarien où on paye au poids, Ren. On en avait pour 200 pesos à deux. Cadre banal mais nourriture très bonne.




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[Argentine] - Tucumán


Après Salta, nous savons que nous voulons descendre progressivement vers le sud de l'Argentine. On regarde un peu ce qu'il y aurait d'intéressant en chemin. On trouve des choses qui pourraient nous plaire mais en se renseignant un peu plus on se rend compte que sans voiture personnelle c'est assez compliqué à visiter. En regardant les blogs d'autres voyageurs le classique semble être d'aller à Mendoza directement. On préférerait un peu couper la descente. Hors il se trouve que le Dakar passe à San Miguel de Tucumán prochainement. Certes cela ne nous fera pas énormément avancer vers le sud mais l'occasion est trop bonne pour ne pas essayer d'aller voir l'épreuve. C'est donc parti pour San Miguel de Tucumán!

Cathédrale de San Miguel de Tucumán

On arrive en bus depuis Salta après environ 4 heures de trajet. Nous sortons du bus et nous avons l'impression d'entrer dans un four! Nous sommes entre 2 autocars, ce sont sans doute les moteurs qui chauffent. Une fois éloigné des bus il faut se rendre à l'évidence, ce n'était pas les moteurs. Il fait une chaleur de dingue! En plus, l'offre hôtelière n'étant pas très développée, la ville étant peu touristique, le seul hôtel à peu près bon marché que nous ayons trouvé est un peu loin de la gare routière. C'est donc parti pour une bonne marche avec une chaleur torride. Nous sommes le 31 décembre, il est environ 19 heures. Nous traversons le centre-ville, pratiquement désert. Tous les commerces sont déjà fermés à quelques heures de la nouvelle année. Tous sauf les vendeurs de pétards et de feux d'artifices.

Après avoir enfin atteint l'hôtel, et un peu inquiet de voir que tout est fermé, nous demandons aux gérants où est-ce qu'on pourra manger ce soir. Ils nous indiquent un restaurant pas trop loin. Il fait nuit quand nous ressortons pour aller au restaurant indiqué. La ville est toujours aussi morte. Arrivé au lieu dit tout est fermé, pas de restaurant. Au bout d'une heure de recherche on retourne donc vers l'hôtel en se faisant à l'idée que ce sera un réveillon en jeûnant! Mais c'était sans compter sur Lito, l'un des gérants de l'hôtel qui nous voyant revenir bredouille nous invite à partager le repas avec sa famille. On se retrouve donc avec une bonne dizaine d'argentins autour d'une table à festoyer. Au menu point d'excentricité: la classique milanesa est là accompagnée des non moins classiques sodas! Et en quantité gargantuesque! Le jeûne est loin! On discute un peu (pas forcément évident, notre espagnol est plus que basique) et on se marre bien. On s'approche de minuit, au milieu des desserts. Le compte à rebours est donné par la télé qui est allumée sur l'émission du 31 locale. Tres, Dos, Uno... Feliz año!!! Comme en France on fait la bise aux autres. Et après on sort dans la rue faire péter les pétards! Pendant 20 bonnes minutes la ville va être rythmée au son des pétards et aux lueurs des feux d'artifices que les particuliers ont acheté. Pas de spectacle offert par la municipalité ici, c'est tout le monde qui régale.
Voici ce que cela donne vu d'un drone filmé par un DJ local:


Les autres jours nous ne ferons pas grand chose, écrasés par la chaleur. On se balade un peu dans le centre. Les églises sont bien représentées. La cathédrale, assez jolie avec son éclairage nocturne. Ou l'église San Francisco. Les intérieurs sont nettement plus banals que les églises de Salta par contre.

Iglesia San Francisco

Tucumán a une importance historique pour l'Argentine. C'est ici qu'a été signé l'acte d'indépendance du pays. En 2016 y était d'ailleurs célébré les 200 ans. La maison où a été signé le document se trouve à deux pas de la place principale. On peut la visiter gratuitement. Le bâtiment est en fait une reconstruction partielle de la maison telle qu'elle était à l'époque. L'emplacement est le bon mais l'architecture avait évolué au début du XXéme siècle.

Casa de la Independencia

Mardi 3 janvier le Dakar arrive à Tucumán depuis Resistencia pour la 3ème étape. Nous aimerons bien aller voir les voitures en course le lendemain mais le départ de l'épreuve est très loin de la ville (plus de 300 kilomètres), il n'y a pas de voiture de location abordables et aucune excursion n'est organisée. On se contentera donc de les voir arriver au parc fermé. Les arrivées sont très espacées, l'ombre est rare mais Florine patientera admirablement (de 12h à 20h) pendant que Florian prendra quelques photos. Honnêtement on est un peu déçu par cette journée. Il y avait assez peu d'ambiance.

Peugeot 3008 DKR
Kamaz 4326

Le lendemain on prend le collectivo pour environ 1 heure. Après avoir traversé la ville puis la banlieue assez chic de Yerba Buena le bus commence à monter assez sérieusement. Rapidement on commence à voir San Miguel de Tucumán avec un peu de hauteur. Arrivé en haut, nous nous arrêtons à San Janvier pour y voir le Cristo Bendicente (28 mètres de haut).

Cristo Bendicente

On remarque rapidement quelques colibris près des massifs de fleurs qui sont sur le site. Sans téléobjectif pas facile d'en faire une photo, surtout qu'ils sont rapides! Mais avec un peu de patience on arrive quand même à en garder un souvenir.

Colibri

On attendra plus d'une heure un bus pour redescendre en ville. Heureusement la température est beaucoup plus supportable qu'en bas et qu'un vendeur d'empanadas est là.

Jeudi 5 janvier. Ce soir on prend finalement un bus pour Mendoza. Nous avons le temps et sur le chemin de la gare routière nous nous arrêtons à la Banco de la Nacion pour changer les 200 dollars que l'on avait retiré en Uruguay au cas ou les retraits aux distributeurs soient compliqués. Comme nous n'avons jamais eu de difficulté (du moment que l'on choisisse un distributeur Banelco et pas Link) on les convertit donc en pesos. Et c'était une expérience intéressante. En arrivant devant la banque il y a la traditionnelle file d'attente (ce jour ci assez longue, 20/30 mètres à vue d’œil) devant les distributeurs. Heureusement pour rentrer à l'intérieur c'est plus calme. Il y a un bureau d'accueil pour orienter les gens mais la personne n'est pas à son poste. On se dit qu'elle a du s'absenter un court instant, sa tasse de café en est la preuve. Sauf qu'au bout de plusieurs minutes on commence à douter. En attendant on remarque que les gens vont en fait directement demander à l'un des nombreux policiers présents. On les imites. La première policière nous indique que pour le change il faut monter à l'étage. C'est parti! Quelques escaliers plus tard nous voici à nouveau sur un grand plateau avec de nombreuses personnes attendant sagement sur des chaises. Nous demandons au premier policier que nous croisons où est-ce qu'on peut changer nos dollars. Il nous indique le fond de la pièce mais n'est pas très précis malgré nos demandes d'éclaircissement. Florine se pose à un endroit pour garder les sacs et je me dirige vers l'endroit indiqué par le second policier. Quelques gens attendent, il y a un grand paravent mais rien d'indiqué. Une policière passe par là. Elle me dit qu'il faut aller voir un autre policier qui est derrière le paravent. Soit. Quatrième policier. Je ré-exprime ma demande de changement de dollars et là miracle, il me donne un ticket avec un numéro pour que je retourne attendre dans la salle d'attente que ce numéro soit appelé. On touche au but! La suite se passera plus ou moins normalement mais prévoyez large niveau timing si vous souhaitez changer de l'argent dans une banque en Argentine.

Une fois arrivé au terminal, nous laissons nos sacs à la consigne et allons se promener dans le Parque 9 de Julio, le grand parc de la ville qui se situe à côté. Il pourrait être sympa mais on a du mal à ignorer les nombreux déchets qui jonchent le sol ou qui sont au bord du petit lac. Plusieurs fois on c'était fait la remarque à propos des détritus mais ici c'est particulièrement flagrant.
En regardant un plan du parc on remarque qu'il y a toute une zone que nous n'avons pas vu avec notamment un autodrome. On s'engage dans un chemin en direction de ce lieu quand un policier à vélo nous demande où on va. Sachant que l'on veut aller vers l'autodrome il nous déconseille de continuer. La zone est apparemment très peu fréquentée, loin des routes qui coupent régulièrement le parc. Du coup il y aurait régulièrement des bandes à 2 roues qui volent les passants. On décide d'écouter les signes et de ne pas tenter le diable. On ira finir l'attente dans la gare routière, heureusement pas la plus désagréable de celle que nous ayons traversé.
 
Florine a Tucumán à ses pieds

Bilan:

Une étape à San Miguel de Tucumán est loin d'être indispensable, la ville ne présente pas un intérêt énorme. Par contre si vous avez une voiture il parait que les alentours sont très sympathiques.

Quelques repères:

  • Bus Salta - Tucumán: 405 pesos avec la compagnie La Veloz del Norte.
  • Bus pour aller au Cristo: 35 pesos l'aller.
  • 1 litre de bière (Quilmes) au restaurant: 80 pesos.
  • 1 grande pizza mozzarella (pour 2): entre 100 et 150 pesos.
Les prix sont de janvier 2017 et par personne. Devise: Pesos Argentin.

Hébergement:

  •  Hotel Suipacha: Grande chambre et grande salle de bain privée. Dans une sorte de vieux parking. A environ 30 minutes à pied de la gare routière, 10 minutes de la place principale. Petit déjeuner indigne (café et du pain sec). 26€ par nuit.

Infos pratiques:

  • En plus de la casa de la independencia il y a d'autres musées gratuits.
  • Pour manger le midi on conseille le marché couvert. On mange au comptoir d'un des nombreux snacks pour bien moins cher qu'en ville.





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[Argentine] - Salta et le NOA, la vidéo


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[Argentine] - Roadtrip NOA (2ème partie)


Après avoir exploré la partie nord de Salta on va maintenant découvrir le sud pour la fin de ce roadtrip.

Mercredi 28 décembre: Cafayate

Aujourd'hui on ne change pas de logement, on reste la journée autour de Cafayate. Le matin, après un bon petit-déjeuner on part voir la quebrada de las conchas que nous avons traversé en vitesse hier.

Quebrada de las Conchas
Situé sur la route 68 entre Salta et Cafayate, la zone présente des paysages étonnants avec des pierres rouges et des formes particulières sculptées par l'érosion. Il y a plusieurs points d'intérêts indiqués sur la route où sont censées se trouver des roches représentant soit un crapaud, un moine, un amphithéâtre ou bien des châteaux. Pour être honnête ce n'est pas ce que nous avons préféré dans la quebrada, il y a d'autres endroits plus jolis.

El Anfiteatro
Toute la matinée nous ferons de très nombreux arrêts photos pour admirer le paysage.

Quebrada de las Conchas
Mais l'heure tourne, Florine a faim, il est temps de retourner à Cafayate.

Quebrada de las Conchas
Après quelques empanadas nous allons dans une bodega pour une dégustation de vin. En effet Cafayate et la région possède de nombreuses vignes avec notamment un cépage typique de l'endroit, le Torrontés, qui donne un vin blanc assez réputé et parait-il légèrement sucré. Comme on aime bien les vins blancs sucrés on attend avec impatience la dégustation. Mais avant cela il y a une petite visite des installations de la bodega Domingo Hermanos. Pas facile de tout saisir avec la visite en espagnol mais on se débrouille. Vient le moment de la dégustation et on commence avec le Torrontés! La guide nous donne un verre où le vin n'a pas été aéré en le faisant tourner dans le verre et un autre où ce rituel a été fait. La différence d'odeur est impressionnante! Le vin non aéré ne sent rien en comparaison de l'autre. Vient le moment de gouter et...on est un peu déçu. Il n'est pas vraiment sucré, on s'attendait à quelque chose de plus doux. Une fois la surprise passé on découvre un vin pas désagréable finalement. Ensuite on pourra gouter à 3 vins rouges: 2 Malbec et 1 Tannat. Nous avons préféré les Malbec, particulièrement la version primeur.

Les ravages du vin
Vu qu'il reste un peu de temps on se dirige vers la bodega Nanni pour une autre dégustation. Même programme, 1 blanc Torrontés et 3 rouges avec cette fois au programme Malbec, Cabernet Sauvignon et Tannat. Autant vous dire qu'on était d'humeur joyeuse en cette fin d'après-midi! Heureusement que tout peut se faire à pied depuis notre logement.

A la votre!
Hébergement: Hostal del Suri. Chambre double avec salle de bain privée dans une sorte de cabane en bois. Super petit déjeuner et accueil très sympa.

Jeudi 29 décembre: Cafayate - Molinos

 On reprend la route pour une étape assez courte entre Cafayate et Molinos. On en profite pour aller voir des peintures rupestres sur les hauteurs de Cafayate. La visite est effectué par le paysan du coin, c'est assez rapide mais pas inintéressant. Les peintures représentent des animaux (puma, lama...) ou des symboles abstraits et auraient environ 1000 ans. On profite de la visite pour poser des questions sur les plantes qui jalonnent la montagne.

Cueva del Suri
Ensuite direction la route 40, qui deviendra rapidement une piste après le village de San Carlos. On roule dans de grands espaces semi aride avant d'arriver à la quebrada de las flechas.

Quebrada de las Flechas
Le décor devient maintenant totalement désertique et la forme des roches peut faire penser à des pointes de flèches, d'où le nom du lieu. Là encore on en prend plein les yeux.

Quebrada de las Flechas
A la fin de la quebrada on ré-aperçoit un peu de vert, notre escapade dans le désert se termine.

Quebrada de las Flechas
On fait un micro détour par le village de Angastaco pour voir la traditionnelle église et on tombe sur la maison des télétubbies version terre.

La maison des Télétubbies
On arrive à Molinos à 17 heures. On se repose un petit peu à l'auberge et on va faire un tour du village à pied. On passe devant l'église San Pedro Nolasco construite en 1639.

Eglise de Molinos (Iglesia de San Pedro Nolasco)
Le village est calme, on aime bien l'ambiance.

Molinos
Les maisons sont en adobe avec les toits en terre.

Molinos
Hébergement: El Rancho de Manolo. Correct, petit patio sympa. Bon petit-déjeuner. Possibilité de manger le soir.

Vendredi 30 décembre: Molinos - Salta


Dernier jour en compagnie de notre bolide avec un retour à Salta. Première étape Cachi, petit village mais qui nous semble bien animé par rapport à Molinos. On prend de la hauteur et on tombe sur une piste d'atterrissage. Et rien d'autre. Du coup on s'amuse un peu dessus avec la voiture puis on va voir le cimetière, situé en face.

La piste d'avion
Un petit tour vers la place principale, on achète notre casse-croute et on repart.

Cachi
On arrive rapidement sur la recta de Tin Tin, un longue ligne droite (rien à voir avec le personnage de BD). C'est une ancienne route Inca parfaitement rectiligne sur des kilomètres et qui traverse le parque nacional los cardones (parc des cactus). Visuellement ce n'est pas plus impressionnant que beaucoup de routes sur lesquelles nous avons roulé toute cette semaine.

Recta de Tin Tin
La route monte ensuite progressivement jusqu'au mirador de Piedra del Molino (3348 mètres). On voit de nombreux guanacos. Ensuite la route redescend en passant par la cuesta del Obisbo.

Cuesta del Obispo
C'est parti pour une bonne descente de col, moitié route moitié piste. En bas on s'arrête manger au bord de la route. A peine arrêté des poules et un chien viennent nous tenir compagnie.
Il est maintenant temps de rendre la voiture. Fin de cette semaine où on aura apprécier de retrouver la liberté procurée par une voiture.

Quelques repères: 

  • Location de voiture: 6381 pesos avec 2 conducteurs et 1600 km. A refaire on choisirai un kilométrage illimité. On a terminé avec 1580 kilomètres! Et en faisant attention à ne pas faire énormément de détour. Pour le bouton de l'autoradio, bricolage de fortune par Florine avec un bouchon de bouteille de vin et du scotch d'électricien. Ni vu ni connu.
  • 1 litre d'essence: entre 17 et 21 pesos en fonction des villes.
  • 6 empanadas au bord de la route : 45 pesos. Les meilleures depuis notre début de tour du monde.
  • 1 tortilla jambon-fromage dans la rue: entre 20 et 25 pesos.
  • Dégustation de vin: 35 pesos dans la première bodega, 40 pesos dans la seconde.
  • 1 locro (soupe andine): 100 pesos dans un restaurant de Cafayate.
Les prix sont de décembre 2016 et par personne. Devise: Pesos Argentin.

Le top 3 de Florine

  • La Quebrada de las Flechas
  • La colline aux 7 couleurs de Purmamarca
  • La ville de Cafayate

 Le top 3 de Florian

  • Rouler dans des grands espaces et au milieu des montagnes immenses.
  • La Quebrada de los Señoritas
  • La Quebrada de las Flechas 




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[Argentine] - Roadtrip NOA (1ère partie)


NOA pour Nord-Ouest Argentin. Nous avons décidé d'explorer une petit bout de cette région en louant une voiture pour profiter de la liberté de s'arrêter quand on veut et admirer les paysages. Nous commencerons par le nord de Salta avant de descendre explorer le sud.
Notre monture pour cette semaine: une Chevrolet Classic (en gros une Corsa B 4 portes). Ici c'est la voiture de location par excellence.

Le bolide

Vendredi 23 décembre: Salta - San Antonio de Los Cobres

Nous récupérons la voiture chez le loueur et quittons Salta et sa circulation. Après Campo Quijano nous prenons la route 51 qui n'est plus goudronnée. C'est parti pour de nombreux kilomètres de piste.
Après une pause pique-nique on se fait contrôler par la gendarmerie. On a l'impression que c'est surtout parce qu'ils s’embêtaient un peu. 5 minutes plus tard et après un bon foutage de gueule sur la photo de permis de Florian (il faut préciser qu'il a l'air d'avoir 10 ans), on repart. Les paysages sont très jolis et la route, redevenue goudronnée, est peu fréquentée. C'est agréable.
On s'arrête pour visiter les ruines de Tastil. Malheureusement le site est fermé, les congés de Noël ont commencé. On continue la route qui commence à monter un peu plus sérieusement. On arrive à Abra Blanca, le col situé à 4080 mètres d'altitude. Au sommet on observe quelques minutes un orage au loin.

Ça commence à faire haut!
On arrive à San Antonio de los Cobres un peu après 15 heures. On se met à la recherche d'un hébergement. Une fois l'histoire de la chambre réglée on va voir le viaduc de la Polvorilla. En chemin une zone avec des couleurs étonnantes et des restes de constructions. Il s'agit des ruines des thermes de Pompeya et après un test gustatif de Florine il s'avère que tout ce qui est blanc est du sel.

Termas de Pompeya
Après cette petite pause on arrive au viaduc. Sur ce pont passe le train touristique, le tren de las nubes mais le service a l'air suspendu.

Viaduc de la Polvorilla
Nous sommes à 4200 mètres et la montée sur le viaduc nous fera sentir le manque d'oxygène! La nuit passée à San Antonio, 3700 mètres, nous confirmera que l'oxygène commence à se faire rare mais heureusement le mal des montagnes nous ignorera.

Hébergement: Amenecer Andino. Correct, grande chambre avec salle de bain privative. Petit déjeuner un peu léger.

Samedi 24 décembre: San Antonio de Los Cobres - Tilcara

Mauvaise surprise en nous réveillant. Notre voiture a été visité par des voleurs. Heureusement on avait rien laissé à l'intérieur. Seul manque à l'appel un bouton de l'autoradio. Moins de chance pour un autre client de l'auberge, une de ses vitres a été fracturé.
On prend la piste direction les salinas grande. A la sortie du village on prend en stop un argentin. C'est un musicien de Cordoba qui va au Chili. On l'avancera jusqu'à la route 52. En chemin on aperçoit des lamas, des vigognes et un renard.

Vigogne
Le paysages est magnifique, une immense plaine entouré de montagne. L'impression de voyager dans de grands espaces est enivrante.

La piste
Au loin on aperçoit une grande tache blanche: les salinas grande. Notre premier salar! Après pas mal de route on repère un chemin qui va en direction du désert salé. Malheureusement au bout d'un moment on est stoppé par une barrière. Il s'agit d'un accès pour une entreprise qui exploite le sel. Notre copain autostoppeur récupère du sel aggloméré en forme de pic et on repart en espérant trouver un autre moyen d'accéder au salar. Sur le plan la route 52 semble traverser les salinas.  Malheureusement en y passant pas de blanc mais du marron. Où est donc passé le sel? Mystère! Pour aller sur la partie vraiment blanche il faut payer (200 pesos par voiture) se faire accompagner par un guide avec la possibilité de rester entre 40 minutes et 1 heure sur place. Ça nous énerve, on mange une tortilla sur le bord de la route et on laisse notre autostoppeur prendre son bus pour le Chili. De notre côté on prend la direction de Pumamarca, dans la province de Jujuy.

Les paysages sont sublimes, les arrêts photos nombreux.
Avant d'arriver au village on passe d'abord par un col et on entame une descente avec de nombreux lacets: la Cuesta de Lipan.

Cuesta de Lipan
Arrivés à Pumamarca, célèbre pour sa colline au sept couleurs, on se retrouve dans un village très touristique avec beaucoup de vendeur de souvenirs. Il y a même plus de vendeurs que de touristes. On fait le tour de la colline par le Paseo de los Colorados. On a du mal à voir les sept couleurs. Mais les paysages autour sont très beaux avec des monts rouges qui semblent sortis de nulle part.

Paseo de los colorados
On reprend la route pour notre auberge à Tilcara. En chemin on passe à Maimara et sa palette du peintre, encore une montagne colorée. Bref, aujourd'hui on en a pris plein les yeux!

A minuit, alors que l'on est couché c'est le festival des pétards et feux d'artifice. C'est apparemment la façon de fêter Noël ici!

Hébergement: Casa los molles. Ambiance auberge espagnole. Tout le monde nous dit bonjour quand on arrive. Belle vue depuis la terrasse.

Dimanche 25 décembre: Tilcara - Humahuaca

En ce jour de Noël nous remontons vers le nord et faisons un premier stop dans le village d'Uquia. On regarde l'église un petit moment puis on se dirige vers la quebrada de los señoritas. C'est magnifique. Les roches rouges se détachent du beau ciel bleu.

Quebrada de los señoritas
La chaleur commence à devenir importante quand nous reprenons la route. Nous filons maintenant en direction du village d'Iruya situé au fond d'une vallée et accessible après près de 3 heures de piste. La dernière partie, une fois que l'on commence la descente vers le village, est magnifique.

Pendant la descente vers Iruya
Ici la nature semble à l'échelle 2, tout est immense et on se sent tout petit. Après cette bonne descente on aperçoit l'église jaune d'Iruya, mais le temps se couvre rapidement.

Iruya
On ne restera pas très longtemps à Iruya. l'après-midi étant déjà bien avancé. Le village est charmant avec son côté isolé entre les montagnes. C'est reparti pour plus de 2 heures de piste en plus ou moins bon état. Sur le chemin on prend 1 villageois puis 2 autres par la suite. Aujourd'hui c'est Noël et le bus ne circule pas. On les emmène donc à Humahuaca, notre destination.
Une fois arrivé on veut aller voir le fameux hornocal, la montagne aux 14 couleurs qui est parait-il magnifique. Pour y accéder il faut prendre une piste à partir du village d'Humahuaca. En montant le ciel devient très menaçant et on entend le tonnerre gronder. Quelques instants plus tard ce sont les éclairs qui frappent la montagne que nous observons. On décide quand même de continuer. On arrive sur le site un peu après 18 heures. Normalement l'accès est payant mais à cette heure il n'y a plus personne.
Et là déception! Il fait tellement sombre avec l'orage que la montagne semble grise. On patiente 1 heure dans la voiture en espérant que le soleil ressorte un petit peu. Nous sommes seul à 4250 mètres d'altitude avec les éclairs et la grêle comme compagnons. Heureusement le ciel s'éclaircira un petit peu vers 19h30. Mais on est un peu déçu par le site. Les photos que l'on avait vu avant de venir semble avoir été retouchées très fortement. Certes c'est beau mais le contraste entre les images affichés sur internet et la réalité nous laisse sur notre faim.

Serranía de Hornocal

Serranía de Hornocal
Mais à force on commence à apprécier le paysage pour ce qu'il est vraiment mais la nuit qui tombe nous fait reprendre la route d'Humahuaca.

Hébergement: El Sol Hostel. Chambre double avec salle de bain commune. Chambre pas top (et bataille avec les moustiques pendant la nuit) mais bon petit déjeuner.

Lundi 26 décembre: Humahuaca - Tilcara

Aujourd'hui on repart vers Tilcara où on a déjà passé une nuit. On fait un rapide tour d'Humahuaca et notamment son cimetière avec ses couronnes de fleurs. Cela crée une atmosphère assez joyeuse avec toutes ces couleurs.

Cimetière d'Humahuaca
A Tilcara on visite la Pucara de Tilcara. Il s'agit de ruines d'un village précolombien. Plusieurs bâtiments on été reconstruit. Pas très authentique mais cela permet de se rendre un peu mieux compte du site. En plus la fraicheur qui règne à l'intérieur de ces constructions est très appréciable.

Pucara de Tilcara
Il y a beaucoup de cactus sur le site. Situé sur une petite colline la vue est en plus sympathique. Cerise sur la gâteau le lundi c'est gratuit! Pas un indispensable si votre temps est compté mais une sortie bien agréable.

Il est grand ce cactus!
Pour déjeuner on décide d'aller au marché couvert. On a bien fait! On s'enfilera chacun une brochette de poulet avec frites et salade pour 40 pesos par personne. Bon et copieux, rapport qualité prix imbattable! Ensuite on va poser nos sacs à l'auberge. Un orage commence du coup on traine 2 heures à lire sous le patio. Une petite pause qui fait du bien. 
On décide ensuite de retourner à Pumamarca pour essayer un autre point de vue sur la colline aux 7 couleurs. Malheureusement c'est en plein contre-jour. On y repassera demain. Du coup on profite à nouveau de la palette du peintre à Maimara avant de rentrer manger des tortillas à Tilcara.

Maimara et la palette du peintre
Hébergement: Villa Nanin. Chambre double avec salle de bain commune. Beau jardin, extérieur agréable. La personne qui nous a accueilli était très gentille. Petit déjeuner correct.

Mardi 27 décembre: Tilcara - Cafayate

Aujourd'hui pas mal de route nous attend. En effet on file au sud de Salta. Le temps est très couvert quand on se lève. On va quand même essayer de voir la colline aux 7 couleurs avec le point de vue que l'on a repéré en regardant certaines photos. En plus le sentier est indiqué sur le GPS (OsmAnd). Pour y accéder il faut traverser la route et la rivière puis monter pendant environ 10 minutes. Et arrivé en haut la vue est nettement mieux que ce que l'on voit depuis le village. Avec du soleil cela doit être magnifique (il faut y aller la matin sinon c'est en plein contre-jour).

Purmamarca: cerro de los siete colores
La suite de la route ce sera de la pluie et encore de la pluie. Heureusement la partie entre San Salavador de Jujuy et Salta par la route 9 se prête bien à ce temps avec presque une ambiance"rainforest". Cela nous change de l'aridité et des paysages désertiques que l'on traverse depuis le début du roadtrip.

A: Salta - B: S.A de los Cobres - C: Salinas Grande - D: Purmamarca - E: Tilcara - F: Iruya - G: Humahuaca - H: Cafayate

Pour la partie Sud du roadtrip ça sera dans le prochain article!








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