[Bolivie] - Potosí


Nous arrivons à Potosí après 3h45 de bus. Les paysages vus pendant le trajet sont magnifiques avec notamment des montagnes au multiples couleurs comme on avait pu en voir dans la région de Salta. Avant d'être déposé à la gare routière nous avons déjà pu constater que la ville est très pentue. Étant en plus située à 4000 mètres d'altitude il vaut mieux ne pas chercher à marcher trop vite pour ne pas finir essoufflé. Nous avons à peine le temps de trouver une chambre qu'un gros orage éclate.

Le cerro rico
En principe les voyageurs faisant étape ici le font pour visiter les mines d'argent qui se trouvent dans le cerro rico, la montagne qui domine la cité. Même si le filon est loin de son apogée les mineurs continuent d'espérer y faire fortune. L'atmosphère de la mine étant très polluée la visite n'est pas recommandée pour les personnes souffrant d'asthme. Nous ne ferons donc pas la visite. En parlant respiration, outre la pente et l'altitude, il y a autre facteur qui ne facilite pas la progression dans la ville: les bus et leur fumée d'échappement bien noire. Autant dire qu'à chaque redémarrage en côte c'est quelques secondes en apnée qui sont nécessaires.

Ça fume!
Mais le ville possède d'autres centres d'intérêts pour le touriste de passage. Elle est tout de même classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Nous commençons la visite par le couvent San Francisco. La découverte du lieu se fait exclusivement via une visite guidée. Étant seuls au moment de notre passage nous avons donc droit à un tour privé. Explication sur l'histoire du lieu, interprétation des tableaux disposés autour du cloitre avant de descendre dans la crypte qui servait de cimetière pour les espagnols. Depuis les ossements ont été retirés et ceux qui restent le sont uniquement pour illustration. A la fin de la visite nous avons accès au toit pour une jolie vue sur la ville.

Sur le toit du couvent San Francisco
Sur le toit du couvent San Francisco
Après une pause repas nous passons près de la Casa de la Moneda, l'ancien hôtel de monnaie reconverti en musée. On décide de faire la visite. On est samedi et le dimanche beaucoup de sites semblent fermés. On garde donc nos déambulation dans les rues pour le lendemain.
Là encore la visite guidée est obligatoire. Alors qu'on s'apprête à partir avec un groupe anglophone on nous propose de faire la visite en français. Parfait, cela me reposera des explications en espagnol du matin! Encore une fois nous sommes seuls. C'est parti pour notre visite privée.

La première cours de la  casa de la moneda
A notre avis la visite vaut vraiment le coup. Elle est très intéressante et on apprend pas mal de chose que ce soit sur l'argent, l'exploitation de la mine, la domination espagnole ou l'indépendance de la Bolivie. En plus le bâtiment est très beau et de nombreux outils et machines sont encore présent. Une anecdote parmi tant d'autre: à l'époque les pièces frappées à Potosí étaient envoyées en Espagne. Aujourd'hui les pièces boliviennes sont fabriquées au Chili et au Canada. Les billets proviennent eux de France.

La cinquième cour, celle des fonderies
Le reste du temps on profite des festivités du carnaval. De nombreux défilés passent dans le centre et finisse sur la place principale. Et ici le jeux pendant le carnaval, outre se déguiser c'est de s'asperger d'une sorte de mousse à raser. Bien entendu nous n'y échapperons pas!

Prend ça!
Après la Casa de la Moneda, l'autre indispensable à notre avis c'est tout simplement de se promener au gré des rues. La ville est pleine de charme.

Plaza 10 de Noviembre, la place principale
De plus elle semble être restée très typique et peu touché par le tourisme. Nous en croisons d'ailleurs fort peu. Du coup le simple fait de regarder la vie de la rue est un voyage.

Ce ne sont pas des peluches
Ce qu'on aime bien ici également c'est les stands de nourriture dans la rue. Le soir on se régale de petits bouts de viande grillés. Une fois passé l’appréhension du début Florine insistera pour y retourner!

On ne connait pas le nom mais c'est bon!
On teste également pour le petit-déjeuner une sorte de brioche enrobée de miel. En fait c'est plutôt dur, c'est gros et comme ça colle au doigt ce n'est pas facile à manger. En gros après avoir réussi à le manger on a une seule envie, se laver les mains et essayer d'enlever les miettes que l'on a un peu partout. Bon comme c'est tout collant se frotter ne suffit pas...

La galère à manger
On a repéré une tour assez particulière au sommet d'une butte. Après renseignement il s'agit d'un restaurant panoramique. Sur mon GPS le lieu est également listé comme point de vue. On décide donc d'y aller. Après une bonne descente nous commençons à remonter vers le restaurant. Mais au bout de quelques mètres on tombe sur un portail bien fermé. En fait le lieu semblait un peu abandonné.

Le restaurant panoramique Pari Orcko
Du coup on retourne vers le centre en empruntant d'autres rues, un peu à l'écart. A part un chien qui nous gueule dessus on est tranquille. Là encore, même si nous ne sommes pas dans le secteur classé je ne peux m'empêcher de trouver un certain cachet à cette ville.

Ruelle de Potosí
Je finirai la journée seul, Florine préférant rentrer à l'hôtel. J'ai repéré un autre point de vue sur mon GPS, plus dans le haut de la ville. Après un petit peu de marche j'arrive au niveau d'une route qui passe sous un immense arche. C'est assez particulier, mais j'aime bien ce genre d'architecture mi-soviétique mi-dictatoriale.

Tick'a Loma
Et la vue sur la ville est assez impressionnante. Il doit être possible de monter sur l'arche mais quand j'y suis passé c'était fermé. Mais même en restant au niveau de la route c'est à voir avec toutes ces constructions serrées qui suivent le relief. En photo je n'ai pas réussi à rendre la sensation que j'ai éprouvé en arrivant à cause du premier plan trop présent mais je vous recommande vivement la balade.

Vue depuis la route 1
Bon pendant que je prenais la photo 2 chiens ont commencé en grogner en contrebas. Quelques secondes plus tard ils couraient dans ma direction en aboyant méchamment. C'est alors que j'ai tapé mon premier sprint à 4000 mètres d'altitude. Heureusement ils s'arrêteront avant moi. Enfoiré de clébards!

Mis à part cette mésaventure canine Potosí est une bonne surprise. On a sans aucun doute bénéficié du carnaval qui a animé les rues pendant notre passage, de jour comme de nuit. Pour rejoindre notre prochaine étape nous utilisons le nouveau terminal de bus. Ressemblant à un grand chapiteau de cirque il y règne une ambiance particulière. Quasi-vide au moment de notre passage le cri des vendeuses de billets résonnent dans tout le bâtiment qui est baignée dans une sorte de brouillard crée par la fumée des cuisines.

Défilé nocturne du carnaval

Quelques repères:

Séjour du vendredi 24 au lundi 27 février 2017.
  • Bus Uyuni - Potosí: 30 BS (avec la compagnie Turismo 11 de Julio).
  • Entrée au musée et couvent San Francisco: 20 BS (avec visite guidée).
  • Entrée à la Casa de la Moneda: 40 BS (avec visite guidée). Pour prendre des photos à l'intérieur des salles c'est plus cher 20 BS!
  • 1 Salteña (sorte de chausson qui ressemble à un empenada mais sucré salé avec du jus): entre 2,50 et 6 BS.
  • 1 bouteille d'eau de 2 litres: 6 BS.
  • 1 Almuerzo (soupe + plat): entre 10 et 20 BS. 
  • Notre petite assiette de viande: 6 BS.
  • 1 ticket de bus urbain: 1,50 BS.
Les prix sont de février 2017 et par personne. Devise: Bolivianos (BS). Lors de notre séjour 1 € = 7,3 BS.

Hébergement:

  • Residencial 10 de noviembre: Assez bien placé, propre. Les salles de bain communes sont grandes et peu utilisées, ça peut-être un bon plan de ne pas payer le surcoût pour la salle de bain privée. Chambre double avec salle de bain privée. 150 BS (négocié à 140 BS).
Les prix des logements sont toujours pour deux personnes.

Infos pratiques:

  • Attention il y a 2 terminaux de bus à Potosí. Les bus en provenance d'Uyuni n'utilisent pas le même terminal que les bus pour les destinations plus lointaines.
  • Le soir en face du marché central il y a plusieurs stands pour acheter à manger.



Flo Web Developer

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire