Myanmar (Birmanie), partie 1


La Birmanie, maintenant le Myanmar, est sans doute un des pays que j'attendais le plus de ce voyage. C'est aussi le premier pays pour lequel nous devrons faire la démarche du visa avant de venir. C'est très facile mais seulement 28 jours sont accordés aux touristes. C'est donc avec un programme un peu moins libre que d'habitude que nous abordons ce pays.

Inwa (Ava)

Le Programme:


Après une arrivée le 12 octobre à l’aéroport de Yangon (Rangoun) nous avons effectué une boucle puisque nous sommes repartis de l'ancienne capitale le 5 novembre, toujours en avion.

  • Yangon: du 12 au 14 octobre 2017. 
  • Naypyidaw: du 14 au 16 octobre 2017.
  • Mandalay: du 16 au 19 octobre 2017.
  • Monywa: du 19 au 21 octobre 2017.
  • Bagan: du 21 au 24 octobre 2017.
  • Nyaung Shwe  (lac Inle): du 24 au 26 octobre 2017
  • Hpa An: du 27 au 30 octobre 2017.
  • Mawlamyine: du 30 octobre au 1 novembre 2017.
  • Yangon: du 1 au 5 novembre 2017.
Ce qui nous donne:

Voyage birman

Petit résumé étape par étape:


  • Naypyidaw:
Après une journée à Yangon notre voyage commence véritablement dans la nouvelle capitale du Myanmar depuis novembre 2005.  Naypyidaw (écrit Nay Pyi Taw également) ne fait pas fureur auprès des touristes mais c'est pourtant une des étapes que l'on ne voulait pas louper ici! Certes la ville n'a pas d'histoire à présenter, elle a été construite suite à la lubie des généraux de la junte. Mais ce n'est pas souvent que l'on peut se promener dans une ville si particulière, totalement surdimensionnée par rapport à la population et qui donc donne une impression de vide.

1, 2, 3, 4...20 voies! Et pas grand monde.

Avec sa taille et ses routes immenses difficile de penser en avoir un aperçu à pied. Heureusement on peut louer un scooter à notre hôtel. Car la ville étant zonée l’hôtel se situe dans la zone des hôtels. A pied on ne doit pas être loin d'une bonne heure de marche pour voir autre chose que des hôtels!


La zone des ministères est sans doute l'endroit le plus intéressant pour expérimenter ces larges routes désertes, l'apothéose étant la route menant au parlement et ses 20 voies! On rejoint ensuite la pagode Uppatasanti, la première que nous visitons bien que nous en ayons déjà vu de nombreuses sur la route depuis Yangon.

Pagode Uppatasanti

Il y a plus de vie ici avec des vendeurs de souvenirs et quelques bouis-bouis qui proposent à manger. La pagode est impressionnante avec ses près de 100 mètres de haut. Elle serait la réplique de la pagode Shwedagon à Yangon. Première pagode dit également le premier déchaussage d'une longue série. Car ici on entre pieds nus dans les lieux de cultes. On comprend vite qu'il faut éviter de marcher sur les carreaux de carrelage foncés et viser les blancs si on ne veut pas se brûler les pieds.

Pagode Uppatasanti

A côté se trouvent des éléphants blancs. Doté d'un caractère sacré en Asie, symboles royaux depuis des siècles, il s'agit en fait d’éléphants albinos, très rares. Et dans cette capitale un peu hors norme ce ne sont pas moins de 6 éléphants blancs qui sont gardés en captivité. En fait j'ai l'impression que dès qu'un éléphant blanc est repéré il est capturé pour ensuite servir de symbole. La folie des hommes encore une fois.

Éléphant blanc

Il y a d'autres endroits qui se visitent à Naypyidaw, notamment des musées, mais on a préféré rouler un peu sans but et profiter de cet endroit décidément très particulier cependant pas si désert que ça à certains endroits. En revenant à notre hôtel en fin d’après-midi on voit les paysans rentrer leurs vaches. Contrastes entre 2 mondes mais finalement bien à l'image de la ville, entourées de champs.

Rencontre en sortant de l’hôtel

  • Mandalay:
Après un petit trajet depuis Naypyidaw le bus nous dépose à une gare routière assez éloignée du centre-ville. Le bus n'a pas encore ouvert les portes qu'on entend déjà crier dehors. Il s'agit des chauffeurs de taxi. On laisse descendre les locaux histoire d’éviter les plus excités. Mais quand on se lève on se rend compte qu'il y en a qui sont collés au pare-brise pour essayer de voir s'il reste encore des gens à l’intérieur! Heureusement malgré les apparences ils ne sont pas agressifs.

Première étape, le marché Zeygo pour s'acheter un longyi, la jupe traditionnelle birmane, portée autant par les femmes que par les hommes, dans des versions différentes. Cela nous permettra de visiter les temples tout en étant en short le reste du temps en plus de faire office de souvenir. En tout cas à chaque fois qu'on le portera les locaux nous feront comprendre qu'ils apprécient l'effort. Une fois on ne nous a pas fait payer le parking pour le scooter car ils ont vu qu'on mettait notre longyi avant de rentrer dans le temple.

L’hôtel prête des vélos. On choisit donc de partir à la découverte de la ville à bicyclette en espérant que ce soit plus agréable que l’aperçu qu'on a eu à pied: bruyante, poussiéreuse... Pour l'instant on a un peu du mal. Premier arrêt la pagode Sandamuni. Nous enlevons nos chaussures, enfilons les longyis et on admire les nombreuses petites pagodes blanches.

Pagode Sandamuni

Ensuite juste à côté on file à la pagode Kuthodaw connue pour abriter le plus grand livre du monde. Il s'agit de textes bouddhiques gravés sur 729 stèles de marbres placées sous autant de stupas. Au final on retient surtout ses nombreux stupas blancs, un peu comme la pagode précédente.

Pagode Kuthodaw

Pagode toujours, il y a un nid dans le coin. La troisième de la journée est le temple Kyauktawgyi qui est lui connu pour sa statue de Bouddha en marbre. Le temple est grand et semble plus vivant que les 2 premières pagodes, plus touristiques.

Bouddha est de marbre

Ensuite on décide de s'attaquer à l'ascension de la colline de Mandalay pour essayer d'avoir une vue sur la ville. C'est parti pour une petite montée pieds nus. Le sol est assez sale et on regarde pas mal nos pieds pour ne pas écraser les nombreux mille-pattes. Bouddha fait vraiment faire n'importe quoi! Arrivés en haut (c'est ce qu'on pense...) on regarde la ville et nos visites du matin d'en haut avant de redescendre. Et puis, un peu plus loin, lors d'un arrêt en vélo on se retourne et on se rend compte qu'on n'est pas arrivé au sommet mais à peine à la moitié... Tant pis, ça suffira!

Vue depuis la colline de Mandalay

Après pas mal de vélo on arrive à la Pagode Mahamuni un des lieux les plus sacré du pays. Ce qu'on retient surtout c'est la profusion d'or et la statue de Bouddha boursouflée tellement elle est recouverte de feuilles d'or.

Bouddha se fait recouvrir d'or...seulement par les hommes.

Le lendemain on loue un scooter pour aller visiter quelques anciennes capitales royales qui se trouvent autour de Mandalay. Première étape Inwa, également appelée Ava. Dès qu'on a quitté la grande route on se retrouve dans la campagne birmane. C'est très jolie mais on a aussi l'impression d'avoir fait un saut dans le passé! Mais qu'est ce que c'est agréable par rapport à Mandalay!
Le programme est simple: on s’arrête dès qu'on voit quelque chose qui nous plaît. On est d'ailleurs bien content d'avoir choisit le scooter car on peut ainsi s’éloigner du circuit classique qui se fait en calèche.

Notre premier arrêt à Inwa

Bien entendu on s’arrête quand même aux incontournables comme le monastère Maha Aung Mye Bon Zan, très sympa avec une architecture comme on n'en a encore pas vu dans le pays.

Maha Aung Mye Bon Zan
Maha Aung Mye Bon Zan

Ou le monastère Bagaya, en teck.

Bagaya

Mais ce qu'on préfère finalement ce sont les endroits un peu abandonnés même s'il faut parfois faire attention au serpent dans ces lieux moins fréquentés!

Inwa (Ava)

Inwa (Ava)

On aime tellement bien Inwa qu'il est trop tard quand on repart pour aller visiter une autre ancienne capitale, Sagaing. On se contente de la vue sur la colline constellée de pagodes, impressionnant! Puis on se dirige vers un endroit très connu, le pont U-Bein pour le coucher du soleil. Bon entre la foule digne d'un week-end pré-Noël boulevard Haussmann, les nuages qui décident de cacher le soleil et l'appareil photo qui s’arrête de fonctionner on n'a pas du tout accroché!

  • Monywa:
Mandalay - Monywa, si on regarde une carte ce n'est pas très loin, environ 130 kilomètres. Mais nous n'avons pas encore testé le réseau secondaire birman quand nous embarquons dans notre bus. Ce n'est que 4 heures plus tard que nous arriverons à destination. Donc même en enlevant la pause de 30 minutes on est à moins de 40 km/h de moyenne. Pourtant on avait l'impression que notre chauffeur avançait pas mal...merci les routes défoncées!

Pour explorer les environs, car c'est là que se trouvent les endroits les plus intéressants, nous louons un scooter. Notre premier arrêt, après 1 bonne heure de route, est Po Wing Taung, un ensemble de temples creusés dans la roche. Le site est assez vaste et le jeu consiste à entrer dans les différentes cavités pour voir quel genre de Bouddha se cache à l’intérieur. Parfois il n'y a rien mais il y a quelques pépites avec notamment des peintures rupestres datant du XVIe au XVIIIe siècle.

Po Wing Daung Cave
Po Wing Taung

Po Wing Daung Cave
On retrouve ce genre de cavités partout à Po Wing Taung

Notre programme de la journée est assez chargé mais j'aurai bien passé plus de temps que les 2 heures qu'on lui a accordé.

Po Wing Taung

A côté se trouve un autre site intéressant, Shwe Ba Taung. Ici une grande roche a été creusé pour y créer des temples. Certains y voit une ressemblance avec Petra en Jordanie ou Lalibela en Éthiopie. N'en ayant visité aucun on ne peut pas confirmer mais en tout cas on a vraiment bien aimé parcourir l'endroit à travers les allées creusées dans la pierre.

Shwe Ba Taung
Tout a été creusé dans la roche!

La visite est plus rapide que Po Wing Taung mais ça serait dommage de passer à côté en étant venu jusque là. Florine a même préféré Shwe Ba Taung.

Shwe Ba Taung

Shwe Ba Taung

Après ces 2 belles premières visites on repart vers Monywa afin d'aller voir les grands Bouddhas. Mais en arrivant au sud de la ville il est finalement plus tôt que prévu et je veux tenter d'aller jusqu'au village de A Mynt qui me semble prometteur. Florine n'est pas trop d'accord mais en voyant que c'est à 20 kilomètres on (je) décide de tenter le coup. On va la faire courte: c’était une très mauvaise idée. Au début la route est assez mauvaise mais on arrive quand même à rouler un peu. A mi-chemin environ cela devient un chemin ravagé par la saison des pluies qui touche maintenant à sa fin. Mais on essaye de continuer pour au final ne pas réussir à atteindre A Mynt tout en ayant failli se vautrer dans la boue plusieurs fois. Résultat près de 3 heures de perdues et surtout plus de temps pour visiter ce qui nous avait fait venir à Monywa en premier lieu, les grands Bouddhas. Échec total! On passe quand même en coup de vent voir les Bouddhas avant la tombée de la nuit. Après moultes engueulades on prend la décision de relouer un scooter demain et de décaler notre départ pour Bagan en début de soirée.

Bodhi Tataung
Les grands Bouddhas de Monywa

Le lendemain bien entendu le beau ciel bleu d'hier soir a disparu. Heureusement la pluie cesse quand on enfourche notre 2 roues, un scooter semi-automatique. Et heureusement qu'on va moins loin qu'hier car j'ai l'impression qu'il va exploser au dessus de 40 km/h. On arrive quand même au temple de Thanbodday, le premier arrêt du jour. Mais il est écrit que nos visites ici seraient perturbées! En descendant du scooter Florine se brûle le mollet sur le pot d’échappement qui n'a pas de protection! On essaye de limiter les dégâts avec de l'eau et du froid, mais elle souffrira tout le reste de la journée. Après les premiers soins on va quand même visiter ce temple qui contiendrait plus de 500 000 statues de bouddhas, ce qu'on n'a pas vérifié.

Thanboddhay

La plupart sont de petites statues blanches mais l'effet visuel est vraiment sympa. Bien entendu on n’échappe pas aux néons et autres guirlandes lumineuses comme dans la plupart des temples. Ici la religion n'est pas figée dans le passé et en Birmanie on n'a pas peur du kitsch.

Thanboddhay

L’extérieur n'est pas en reste avec les très nombreuses stupas et une architecture différente des autres temples birmans.

Thanboddhay

Une fois la visite de Thanboddhay terminée on se rapproche des grands Bouddhas (Bodhi Tataung). On les voit de loin (on les voyait même de notre chambre #onselapète). Mais tout d'abord on s’arrête pour admirer un champ de bouddhas.

Des Bouddhas en veux-tu en voilà!

Il y a une tour d'observation au milieu ce qui est idéal pour prendre conscience de l’étendu du site.

La folie du Bouddha

Ensuite on se dirige vers le premier des 2 géants, celui couché. Avec 101 mètres de long et 18 de haut il ne fait pas dans la demi-mesure! Il y a d'ailleurs un Bouddha dans la même position mais à taille réelle devant pour servir d’échelle.


Mais la star du site c'est le Bouddha debout qui serait la deuxième plus grande statue du monde avec ses 129 mètres. On peut également visiter l’intérieur et grimper pas mal d’étages en observant des peintures décrivant des scènes parfois surprenantes!


Malgré nos péripéties nous conseillons à 100% une visite des environs de Monywa, un de nos coup de cœur de ce voyage au Myanmar.

  • Bagan:
Sans aucun doute l’étape phare d'un premier voyage en Birmanie. Le photos de cette plaine parsemée de nombreux temples me font rêver depuis longtemps. On ne sait pas combien de temps on va y rester, les retours que l'on peut lire sur le sujet varient énormément.

Pour visiter le site qui est assez étendu on choisit la solution de l'e-bike, un petit scooter électrique qui est proposé à la location partout en ville. Le premier matin on rejoint une pagode un peu au hasard dans le noir pour assister au lever de soleil. Malheureusement c'est assez nuageux et aucune montgolfière ne daigne se montrer. Dommage pour la photo cliché. Par contre vu que nous sommes en fin de saison des pluies c'est vert et avec les temples en briques et l’obscurité du petit matin on pourrait presque s'imaginer en Écosse!

Lever de soleil nuageux sur Bagan

Le programme de la journée est assez simple: se perdre à la recherche des temples. On emprunte les chemins un peu au hasard et on tombe parfois sur de vraies pépites. L'avantage c'est qu'on évite ainsi facilement la foule qui se concentre autour des plus gros ensembles.

Bagan

Pas mal d’édifices sont fermés suite au tremblement de terre de l’année dernière mais quelques pagodes restent accessibles et on peut parfois monter au sommet de certaines. Le contraste du vert de la végétation et de l'orangé des temples donne vraiment des paysages magnifiques. C'est d'ailleurs une bonne surprise de voir la diversité de ce qu'on peut admirer à Bagan. Avant d'y venir je n'avais pas du tout idée de cela.


Loin d’être un empilement de temple le lieu est encore vivant avec encore des fermiers et des petits villages et certaines pagodes sont toujours utilisées comme lieu de culte.

Habitation et temple cohabitent

En tout cas on comprend que la destination soit si populaire, c'est assez hallucinant d'avoir une telle concentration de temples et pagodes (il en resterait plus de 2000). De quoi satisfaire tous les goûts, du petit stupa isolé au milieu d'un champ au grand temple à plusieurs étages.


Le soir pour le coucher de soleil la plupart des pagodes sont prises d'assaut. On retourne à celle qui nous a accueilli ce matin mais il y a bien trop de monde. On choisit donc de se caler sur une bute aménagée, au final la vue est autant bien que depuis une pagode. On est toujours seul alors que le soleil se rapproche de l'horizon mais...un car de touristes débarque! Et pas les plus discrets! Ils sont français ce qui nous permet de saisir leur remarque d'une finesse sans égal qu'on vous épargnera... Bref, on essaye de faire abstraction et de profiter de l'instant.

Fin de journée sur Bagan

Fin de journée sur Bagan

Au final nous pensons avoir eu un bon aperçu de Bagan avec cette journée complète, sachant que j'avais déjà fait un coucher de soleil la veille. En scooter électrique on se déplace assez rapidement entre les différents endroits ce qui permet d'en voir vraiment pas mal, surtout quand la journée commence à 5 heure du matin! On achète donc nos billets de bus pour partir le lendemain vers un autre classique du tourisme birman. Mais ça ce sera dans la deuxième partie.







Flo Web Developer

[Indonésie] Java, la vidéo


Flo Web Developer

[Indonésie] - Java


Après nos multiples changements d’itinéraire il nous restait 2 bonnes semaines à remplir avant de rejoindre la Birmanie. L’Indonésie était déjà apparu plusieurs fois dans nos plans avec des îles et des durées différentes. Pour une durée assez courte Java nous semble appropriée. Il y a en plus 2 endroits qui me font envie depuis un moment: le volcan Bromo et le temple de Borobudur. C'est donc parti pour un tour rapide de l’île la plus peuplée de l'archipel indonésien!


Le programme:


Arrivée le 26 septembre au soir à l’aéroport de Surabaya en provenance de Brunei pour en repartir depuis la capitale le 12 octobre, toujours en avion. Entre les deux pas mal de trajet en train.

  • Surabaya: 1 nuit de transit entre le 26 et 27 septembre 2017.
  • Cemoro Lawang (Mont Bromo): du 27 au 29 septembre 2017.
  • Banyuwangi (Karangasem): du 29 septembre au 2 octobre 2017.
  • Malang: du 2 au 4 octobre 2017.
  • Yogyakarta: du 4 au 10 octobre 2017.
  • Jakarta: du 10 au 12 octobre 2017.
Et sur la carte voici notre parcours:

Notre découverte de Java

Petit résumé étape par étape:


  • Cemoro Lawang:
On pensait traîner 1 journée à Surabaya avant de prendre un train jusqu’à Probolinggo puis enchaîner jusqu'à Cemoro Lawang, le village permettant d'aller admirer le Mont Bromo. Finalement il est plus facile de rejoindre la gare routière de Surabaya depuis l’aéroport que la gare de train. C'est donc dès le lendemain de notre arrivée sur le sol indonésien que l'on prend la direction de Probolinggo en bus. On a lu plusieurs commentaires sur internet alertant sur les arnaques là-bas avec des bus vous déposant devant des agences complices pour que vous passiez par eux pour rejoindre Cemoro Lawang. On s’était donc préparé au pire et finalement ça se sera passé pas trop mal (on aura quand même du en envoyer chier 2 ou 3).  Une fois en haut et le soleil couché on ressort vite les manteaux pour aller manger un peu et se coucher tôt (dans notre chambre glauque). En effet demain on se lève tôt pour assister au lever de soleil.

Il est 3h30 quand nous commençons la marche pour rejoindre un point de vue permettant d'admirer la caldeira dans laquelle on trouve notamment ce fameux volcan Bromo. Nous ne sommes pas les seuls équipés de nos frontales à se frayer un chemin dans l’obscurité. Heureusement le sentier est facile même si ça grimpe pas mal. On passe un premier point de vue aménagé avec une plateforme d'observation mais on continue à monter un peu avant de se caler à un endroit sans rien devant pour nous gêner. On sera rejoint un peu avant le lever du soleil par un autre couple mais on est content d’éviter la foule compacte qu'on peut voir sur certaines photos (il s'agit en fait du point de vue où se retrouvent les 4x4 de ceux qui passent par un tour organisé).


Petit à petit le jour se lève et le superbe panorama apparaît. En plus du Bromo qui crache de la fumée en continu on aperçoit au fond le volcan Semeru qui lui laisse échappé un panache de fumée à intervalle régulier. Au premier plan le Batok qui malgré sa silhouette conique très photogénique est souvent confondu avec le Bromo. J'ai beau avoir vu cette vue de très nombreuses fois en photo je ne suis pas déçu. Florine est également conquise.

La vue classique du Mont Bromo. C'est celui qui fume à gauche.

On retourne ensuite au village pour un petit-déjeuner avant d'aller cette fois grimper sur ce fameux Bromo. Pour cela on passe par un chemin dans le village qui permet de descendre dans la caldeira gratuitement. On marche un petit moment dans ce paysage de désolation avec ce sable gris avant d'arriver au pied du volcan.

Prête à affronter la poussière

Pour monter il suffit de prendre l'escalier, un peu recouvert par les cendres tout de même. A mesure que nous progressons le souffle du volcan se fait de plus en plus présent jusqu’à déboucher sur l’arrête au sommet...et là la claque! Le bruit est assourdissant et on peut voir le fond du cratère. C'est vraiment un grand moment.

Offrandes pour le volcan

  • Banyunwangi:
Après cette belle expérience du mont Bromo notre second objectif est à nouveau un volcan, le Kawah Ijen. On retourne à Probolinggo mais cette fois à la gare ferroviaire pour prendre notre premier train indonésien. Il reste des places dans la catégorie eksekutif, la plus chère. Mais le confort est bien là avec de l'espace aux jambes. Ce qui n'est pas plus mal car si la distance en kilomètres est raisonnable il nous faudra bien 4 heures pour rejoindre la gare de Karangasem notre but. On trouve rapidement une chambre en face de la station chez une gentille famille et pour un prix défiant toute concurrence, 6 € la chambre avec salle de bain privative et le petit-déjeuner (notre logement le moins cher depuis le début de ce long voyage). Après une journée à ne rien faire de spécial on loue un scooter pour rejoindre le pied du volcan Ijen. Et avec un départ encore plus matinal que pour le Bromo! Il est 0h30 (!) quand nous enfourchons notre 2 roues pour environ 1 heure de route. A mi-chemin la pluie fait son apparition mais on garde espoir. Au détour d'un village des gens essayent de nous faire payer un droit de passage. On n'a jamais rien lu de tel, l’accès au volcan est effectivement payant mais se règle au début de la randonnée. On force donc le barrage flairant l'arnaque. Une fois à destination on cherche une place pour le scooter, c'est qu'il y a un sacré monde!  C'est donc accompagnés de multiples compagnons de lampes torches, sous la pluie, que nous commençons l'ascension.

Mais au fait pourquoi être parti si tôt? Pour voir les fameuses flammes bleues dégagées par la combustion des vapeurs de souffre qui s’échappent du volcan. Et comme ce phénomène n'est visible que la nuit voila pourquoi tant de monde s'inflige un réveil à l'heure où on pense plus à se coucher. Mais trêve d'explication, on a un volcan à gravir. Et si c'est un peu plus compliqué qu'au Bromo on s’attendait à pire au vu de certains retour. En y allant à son rythme il n'y a pas de soucis particulier pour arriver au sommet. Mais une fois la haut il faut maintenant descendre. On enfile nos masques à gaz (on les avait loué avec le scooter, sinon des gens en proposent en haut) et c'est parti pour essayer de ne pas tomber. Avec la pluie ça glisse pas mal, il faut prendre son temps. On croise un mineur qui remonte chargé de souffre. Il n'a pas de protection et quand on reçoit notre première fumée on réalise les conditions de travail extrêmes qu’endurent ces hommes. Avec le masque à gaz on supporte bien au niveau des poumons mais alors qu'est-ce que ça pique les yeux! On s'accroupit, on ferme les yeux et on attend que ça passe...jusqu’à la prochaine bouffée.

Entre 2 fumées les flammes bleues

Une fois en bas on aperçoit ces fameuses flammes bleues. Mais est-ce la pluie ou l'humeur du jour du volcan, il y a beaucoup de fumée. On en profite avec les yeux mais on se résout vite à abandonner l’idée d'essayer de faire des photos, ça ne donne rien du tout. Après un moment à regarder le spectacle on remonte au niveau de l’arrête du cratère en espérant que le temps se dégage pour admirer le lac acide (le plus acide du monde parait-il). Hélas il continue à pleuvoir, on ne voit rien, on est trempé, on a froid. On patiente un long moment avant de se résoudre à redescendre. Le mauvais temps semble bien installé, notre rendez-vous avec le Kawah Ijen est manqué, fait chier!

PS: si vous voulez voir ce qu'on a loupé vous pouvez cliquer ici ou .

  • Malang:
Après ces 2 premières étapes volcaniques on se remet un petit coup de train, pour 7 h cette fois et en classe économique. Départ à 5 heures (mais pourquoi ce pays ne veut pas nous laisser dormir?) pour un joli trajet au milieu des rizières. Notre point de chute est la ville de Malang qui a l'avantage de nous permettre de couper le trajet en deux avant de rejoindre Yogyakarta. On ne sait pas trop ce qu'on va y trouver mais ça commence bien: on a un lavabo dans la salle de bain. Oui, nos 2 précédents logements n'en n'avait pas. Pas très pratique pour se laver les mains ou se brosser les dents!

Le programme est assez tranquille. On va se promener près du marché aux oiseaux. On a en effet pu remarquer que devant de nombreuses maisons il y avait une ou plusieurs cages à oiseaux. Et c'est donc dans ce genre de marché que les gens viennent choisir leur futur volatile de décoration... On trouve de tout jusqu'aux chouettes et corbeaux! Honnêtement on a trouvé ça un peu triste de voir ces pauvres bêtes confinées en cage.

Marché aux oiseaux de Malang

Marché aux oiseaux de Malang

On est également passé par la place Alun-Alun Tugu, sans doute l'un des seuls endroit que l'on avait vu en photo avant de venir. On avait également entendu parler de plusieurs édifices coloniaux mais de ce côté là je suis un peu déçu.

Alun-Alun Tugu

On repère sur Google Maps un endroit qui a l'air assez sympa et en plus pas très loin de notre hôtel: le Kampung Warna Warni Jodipan. Et en effet le lieu est vraiment pas mal! Très coloré on ne peut pas le manquer depuis le pont qui passe à côté. Il s'agit d'un ancien bidonville qui a été transformé suite à un projet menés par des étudiants d'une université de Malang. Ils ont obtenu le partenariat d'une entreprise de peinture et voila le résultat.

Kampung Warna Warni Jodipan

Depuis l'endroit semble populaire auprès des touristes indonésiens. Contre un faible droit d’entrée (2000 roupies) on peut également se promener dans les ruelles. Plusieurs installations permettant de faire des photos originales sont en place, une bonne idée quand on voit la passion des selfies qu'on les gens.

On s'amuse!

Sans aucun doute l'endroit à visiter si vous passez par Malang. En plus le quartier continue d’évoluer. Une passerelle reliant les 2 rives allait être inaugurée quelques jours après notre venue.

Kampung Warna Warni Jodipan

Notre autre coup de cœur de cette ville aura été un petit warung près de la gare où nous avons pris nos repas du soir. En face de la gare on trouve une zone avec une multitudes de petits restaurants collés les uns aux autres (des warungs). Ils proposent quasiment tous la même chose du coup pas facile de faire son choix. On choisit une petite échoppe où les dames, mère et fille, nous semblent sympathiques. Elles semblent toute contentes d'avoir des étrangers qui viennent manger chez elles, du coup on n’échappera pas à la demande de photo, ça nous est déjà arrivé plusieurs fois depuis notre arrivée en Indonésie. Elles sont tellement gentilles que le lendemain c'est nous qui demandons à faire une photo histoire de garder un souvenir de ces très bons moments.

Rencontres indonésiennes

  • Yogyakarta:
Plaque tournante du tourisme javanais Yogyakarta serait notre camp de base pour plusieurs jours. On commence par un passage par la rue Malioboro mais on cherche toujours l’intérêt de la visite. Si vous cherchez un souvenir à la limite. Avant de continuer notre découverte de la ville on file tout d'abord au temple de Borobudur (Candi Borobudur en indonésien) histoire d’éviter le week-end et tenter d'avoir un peu moins de monde. Un classique semble être de faire le lever du soleil soit depuis une colline alentour soit depuis le temple directement (mais c'est cher). On préfère viser à l'heure d'ouverture officielle du site soit 6h (si vous aimez les grasses matinées ne venez pas en Indonésie!). Une fois n'est pas coutume on passe par une agence pour le transport sur place. En comparant les prix ça revient quasiment au même qu'avec la combinaison de bus si on veut se débrouiller par soi même et au moins on est certain d’être sur place à l'heure. Après environ 1 heure de trajet on est effectivement devant les grilles en attendant l'ouverture.

Candi Borobudur

L’atmosphère est brumeuse sur la forêt qui entoure le temple et l'ambiance est agréable. Il y a encore peu de monde. Heureusement car la zone où se trouvent les stupas, l'image cliché du site, n'est pas si grande. Le temple est imposant mais je m'attendais quand même à plus étendu.

Candi Borobudur

Après avoir profité de la lumière du début du jour sur les 2 terrasses supérieures (où se trouvent les stupas) on explore les autres étages en descendant progressivement. C'est moins photogéniques mais les scènes et les personnages sculptés sont vraiment à voir.

Candi Borobudur

On repart en début de matinée pour aller glander à l’hôtel. Ce n'est peut-être pas le coup de cœur que j'attendais mais le lieu est tout de même à voir. Florine a également apprécié le site, surtout au tout début avant l’arrivée des "selfieurs".

Narcisse

Candi Borobudur

C'est le week-end, du coup on se garde la visite de l'autre site classé à l'UNESCO pour lundi et on se promène dans la ville. Premier arrêt, Taman Sari (Water Castle), les restes d'un site érigé par le sultan local à proximité du palais. Il n'en reste que la partie des bains et on ne peut pas dire que l'endroit nous ait convaincu.

Taman Sari

Par contre les petites rues autour du palais sont plutôt mignonnes et permettent d’échapper aux grandes artères poussiéreuses et bruyantes. Le samedi soir nous retournons dans cette zone, sur la place Alun Alun Kidul pour voir le kitsch indonésien. L’activité ici c'est de louer une voiture à pédales, généralement de la forme d'une coccinelle ou d'un combi VW, le tout bardé de néons. Et ensuite on fait le tour de la place.

Kitsch indonésien

Le lendemain c'est visite du Kraton, la palais du sultan, ou tout du moins la partie ouverte au public. Chaque jour un spectacle traditionnel est donné et normalement en ce dimanche c'est la danse. Quand on arrive c'est de la musique qui est jouée. Il y a encore des places assises du coup on s'installe mais au bout d'un bon moment à attendre, point de signe de danse mais toujours la musique javanaise. Et pour être honnête c'est assez plat, on n'a pas accroché.

Joueurs de Gamelan

Du coup on se lève et on part visiter le reste du palais. On se fait interroger par des étudiants à qui les professeurs demandent de parler aux touristes pour pratiquer leur anglais. Une fois la photo de groupe réalisée on arrive au niveau d'une autre scène où il y a de la danse. Il s'agit de cours et les professeurs semblent intransigeants!

Les élèves répètent

Le reste de la visite n'est pas mémorable. Quand on revient au niveau de l’entrée on se rend compte qu'il y a bien le spectacle de danse! On n'en profitera que quelques minutes, c'est déjà la fin. C'est assez peu rythmé mais la précision dans les gestes est assez ahurissante.

Danseuses javanaises

Pour finir notre séjour à Yogyakarta direction le temple de Prambanan, cette fois ci avec les efficaces bus de ville. Si Borobudur est une construction bouddhiste, l'ensemble de Prambanan est shivaïte. Cependant les 2 sites sont plus ou moins de la même époque, le IXe siècle.

Prambanan

Les pierres utilisées sont un peu de la même couleur que Borobudur mais l'architecture nous fait penser un peu aux photos que nous avons vu d'Angkor, la végétation en moins. On est surpris par les très nombreux tas de pierres tout autour du site principal. On ne sait pas si ce sont les restes du dernier tremblement de terre qui a endommagé le site.

Tas de pierres

Un peu plus loin, toujours dans l'enceinte du parc se trouve un autre gros temple, Candi Sewu. Il est bouddhique et est antérieur à Prambanan. Là encore beaucoup de constructions sont à terre mais ça ajoute presque quelque chose à l'ambiance, surtout qu'il y a très peu de monde qui fait le chemin jusqu'ici.

Candi Sewu


  • Jakarta:
On n'a pas prévu de visiter grand chose de la capitale indonésienne, on a seulement pris une journée tampon au cas ou pour ne pas louper notre avion. Pas très loin de notre hôtel se trouve le monument national (Monumen Nasional). C'est une grande tour style obélisque, assez quelconque. Elle est située sur une immense place qui serait le deuxième plus grande place publique du monde.  Et pour le coup c'est un problème, après avoir fait un grand tour aucune entrée n'est ouverte... Il fait chaud, on lâche l'affaire et on se contente de la vue derrière les grilles.

Monumen Nasional


Quelques Chiffres:

  • 17 jours sur place
  • 294,5 € dépensés par personne soit une dépense journalière de 17.3 € chacun.

Nos impressions:


On craignait un peu le pire, après avoir lu plusieurs commentaires avant de venir, sur des arnaques et le comportement des gens. Finalement à part près du Mont Bromo nous avons trouvé les indonésiens très gentils, particulièrement lors de notre étape à Malang. On a apprécié le fait de voyager en train, long mais confortable. Et on s'est habitué à poser en photo avec les locaux!
Les paysages volcaniques sont magnifiques et les célèbres temples près de Yogyakarta valent le détour. Par contre les villes javanaises ne nous ont pas charmé. Bruyantes, peu agréables à parcourir à pied ce n'est pas là que se situe l’intérêt de l’île.
Au niveau de la nourriture ce n'est pas trop mal! Outre les classiques nasi goreng (riz frit) et mee goreng (nouilles frites), généralement toujours bien préparés, on trouve d'autres plats intéressant à goûter, souvent à des prix dérisoires comme le bakso.
Bref, une bonne surprise que cette courte découverte indonésienne qui nous a donné envie de découvrir d'autres îles de l'archipel à commencer par Sumatra.






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